Le représentant du ministère public a requis 20 ans de réclusion criminelle pour les trois accusés dans l'affaire, dite «réseau de Bouteldja». Cette affaire a été traitée avant-hier, par le tribunal criminel de Annaba. Après délibération, deux des mis en cause ont été reconnus coupables des faits et condamnés respectivement à six ans de prison ferme contre le commerçant et à deux ans de réclusion criminelle pour le chauffeur du véhicule. Le secrétaire générale de la mairie de Bouteldja, wilaya d'El Tarf, quant à lui, a été relaxé, pour faute de preuves l'impliquant dans un trafic pareil. La défense de ce dernier a démontré que les cartouches, de marque algérienne, se trouvant en son domicile, étaient destinées à l'abattage des chiens errants. Une opération engagée par l'APC de ladite commune, comme approuvé par l'ex-président de l'Assemblée populaire communale en personne. Rappelons que l'affaire remonte à l'année coulée lorsque les éléments de la gendarmerie de la localité de Zitouna, wilaya d'El Tarf, reçurent des informations, dénonçant un réseau de contrebandiers et de faussaires, activant sur les frontaliers algéro-tunisiens. Les investigations engagées s'étaient soldées par l'arrestation de deux individus, le troisième ayant pris la fuite, et la saisie deux véhicules de marque Renault Symbole et une camionnette Mazda. A bord des deux moyens de locomotion, une importante quantité d'armes et de munitions de marque italienne, de divers calibres dont des 16 et des 12 mm, et une somme de 7000 DA en faux billets ont été découvertes. Notons que ces objets du délit étaient placés dans la Renault Symbole à l'insu du SG. Ce dernier avait, lors de l'audition, fait savoir qu'il s'était fait accompagner au travail. C'est une fâcheuse coïncidence, qui a fait qu'il se trouvait au mauvais moment et au mauvais endroit. Les trois mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt, pour les faits apportés dans l'acte de renvoi.