Le développement de la pêche n'est sûrement pas pour demain tant que la sardine est cédée à 600 DA/kg au marché de référence de la Bastille. Quelque 146 embarcations et petits bateaux de pêche, tous vétustes, sont depuis de longues années, stationnés un peu partout dans les coins et recoins des deux ports de pêche d'Oran et d'Arzew. Ces embarcations, immobilisées depuis de longues années, ont toutes été abandonnées par leurs propriétaires, transformant ainsi le lieu en un véritable cimetière de toutes formes de carcasses de ferraille. Leurs possesseurs, n'ont manifesté aucune volonté quant à les récupérer ni encore moins de procéder à leur réfection. Cela se passe au moment où les pêcheurs en plein exercice, notamment ceux ayant investi dans le cadre des crédits Ansej, continuent à peiner quant à trouver un lieu d'accostage de leurs barques et bateaux. La direction de la pêche de la wilaya d'Oran semble être dépassée par les événements. Sinon, comment interpréter le fait qu'elle puisse s'éterniser dans son silence en ne daignant pas faire bouger ses services dans le sens de l'évacuation des embarcations dont la majorité est défectueuse. Il n'est un secret pour personne que les pêcheurs d'Oran sont de plus en plus nombreux. Ces derniers sont, dans l'exercice de leur profession, scandalisés par l'accumulation des problèmes dont la majorité est insoluble, notamment ceux liés à l'accostage de leurs embarcations pendant les périodes d'inactivité (repos) ou pendant la période de reproduction du poisson. La direction de la pêche d'Oran semble vouloir prendre les choses en main en désignant, tout récemment, huit lieux devant servir d'abris pour bateaux de pêche. Ces derniers sont tous situés dans la corniche oranaise. Cette mesure a été décidée dans le seul but d'atténuer l'encombrement que connaissent les ports d'Oran et d'Arzew en attendant le parachèvement total des travaux de réalisation de l'abri de pêche de Kristel, situé dans la partie Est d'Oran. Le ministère de tutelle semble accorder une importance capitale au secteur, notamment en ce qui concerne les infrastructures liées à la pêche comme les abris et ports de pêche. Dans le lot des embûches soulevées par les intéressés figure, le retard flagrant dans les travaux d'extension du port. Un dossier accablant sur la situation du secteur de la pêche et ses ports a été dressé par la commission sortante de l'APW d'Oran. Le document est, depuis, devenu une référence. Globalement, les responsables locaux et hiérarchiques tentent tant bien que mal de relancer le secteur en l'outillant des nouvelles technologies dont entre autres, l'Institut des technologies spatiales comportant 14 programmes de plans de pêche, ces derniers concernent 14 wilayas côtières. Par l'intermédiaire de cet institut, le ministère vise l'organisation de l'activité tout en améliorant les conditions d'exploitation des plans d'eau.