Le secours médicalisé! Une mission? Un devoir? La direction générale de la Protection civile décide d'en faire une cause. C'est dans la wilaya de Médéa que la Protection civile algérienne organise depuis hier un exercice de simulation. Un exerce qui «vise essentiellement à renforcer l'action opérationnelle par la mise en place d'une véritable chaîne médicale des secours, capable d'assurer une meilleure préparation à une montée en puissance des moyens humains et matériels en cas de survenue d'un sinistre de grande envergure», lit-on dans un communiqué de la Protection civile. L'initiative entre dans le cadre de l'évaluation des capacités d'intervention du dispositif du secours médicalisé de la Protection civile. L'exercice n'est pas des moindres. Il est fait appel aux équipes médicales et aux détachements de renfort et de première intervention. L' objectif est d'intégrer la composante médicale dans l'organisation générale des détachements de renfort et de première intervention. «L'opérationnalité a été éprouvée lors des regroupements de Biskra et de Saïda et de mieux coordonner les actions médicales avec les autres intervenants, notamment les équipes de sauvetage-déblaiement et les équipes cynotechniques», précise-t-on. Il est question surtout du rôle du médecin de la Protection civile. En tant que premier intervenant, il ne doit pas se limiter uniquement aux soins primaires, il doit être conforté par une meilleure structuration de la réponse médicale aux urgences collectives par la mise en application des notions de prise en charge thérapeutique des blessés en nombre, de logistique thérapeutique, de la conduite du triage et de la catégorisation des victimes, ainsi que de la surveillance et de l'évacuation d'un grand nombre de blessés dans des circonstances inhabituelles. Enfin, l'exercice a permis d'«initier les psychologues cliniciens de la Protection civile à la prise en charge psychologique et à l'organisation de débriefing et de defusing psychologiques», précise notre source. Le regroupement est organisé sous forme d'un cantonnement et encadré par des officiers médecins. Des médecins et non des moindres. Ce sont des officiers ayant à leur actif une expérience avérée dans des interventions en situations de catastrophe et possédant des compétences en matière de gestion et d'organisation des secours.