Najwa était aux anges Les anciennes chansons de la chanteuse, systématiquement reprises en choeur par le public, ont constitué l'un des moments forts du tour de chant. La chanteuse libanaise Najwa Karam, surnommée «le soleil de la chanson libanaise», a illuminé le ciel de l'antique Thamugadi, vendredi soir depuis la scène du théâtre de plein air qui accueille depuis jeudi dernier le 35e Festival international de Timgad. Malgré un temps étonnamment frais pour la saison, le public, toujours aussi fidèle à cet incontournable rendez-vous culturel, a été «réchauffé» par la voix aussi douce que lascive de la star du pays du Cèdre qui a interprété ses plus beaux morceaux, dont des «tubes» de son dernier album comme Khellini achoufek billeïl, Ana betnefess gharam ou encore Aïni fi aïnek. Le passage sur scène de Najwa Karam vers 23 heures, très attendu par un public frétillant d'impatience au point de ne pas arrêter de scander son nom, a été, d'un avis unanime, à la hauteur de la réputation et du talent de la vedette libanaise, très élégante sur la scène de Timgad avec sa jolie robe rose pâle parcourue de dentelle. Les anciennes chansons de la chanteuse, systématiquement reprises en choeur par le public, ont constitué l'un des moments forts du tour de chant de Najwa, accompagné par un orchestre libanais qui sut, lui aussi, captiver l'assistance par ses rythmes endiablés et ses percussions, conduisant de nombreux spectateurs à s'essayer, sur les travées du théâtre, à la Dabka, cette danse typique aux pays moyen-orientaux. Visiblement ravie par la réaction du public, aussi émerveillé que «participatif», le «soleil de la chanson libanaise» a souligné, à la fin de son spectacle, «les liens particuliers qui l'unissent au public algérien et, surtout, au public du Festival de Timgad» que la chanteuse connaît bien pour s'y être produite à plusieurs reprises. Najwa était aux anges et quelque peu émue lorsqu'elle reçut, quelques minutes avant qu'elle ne quitte la scène, un bouquet de fleurs des mains de la jeune chanteuse algérienne Dalia Chih dont l'artiste libanaise saluera le «formidable talent naissant». Ce fut d'ailleurs Dalia Chih qui inaugura cette seconde soirée du festival en interprétant d'une voix suave et très maîtrisée plusieurs morceaux occidentaux avant de gratifier le public d'un passage de chant andalou, exécuté a capella. La soirée s'est poursuivie jusqu'à une heure avancée de la nuit avec la chanson algérienne à laquelle firent honneur Adila (style algérois), Hicham Khalil (alaoui et gnaoui) et Faouzi (chant staïfi).