img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130703-19.jpg" alt="Charfi évoque un "réseau international" de corruption" / Selon Mohamed Charfi, «les tentacules de ce réseau qui s'étendent à tous les continents suçait la sève de Sonatrach grâce à des mécanismes financiers complexes». «La justice algérienne est déterminée à jouer pleinement son rôle dans la lutte contre la corruption et n'a de vengeance ni de parti pris contre personne», a déclaré, hier, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi en marge de la séance plénière consacrée au vote et adoption de la loi portant sur l'organisation de la profession d'avocat. L'instruction judiciaire en cours qui s'est appuyée sur les résultats de plusieurs commissions rogatoires requises avec des autorités judiciaires françaises, anglaises, suisses et italiennes et d'autres pays, a révélé qu' «un véritable réseau de corruption international dont les tentacules s'étendent à tous les continents suçait la sève de Sonatrach», a affirmé le ministre. «Cette pieuvre utilisait des mécanismes financiers complexes destinés à protéger les méfaits commis», a-t-il souligné. Toutefois, ajoute-t-il, «la matrice de ce réseau est en train d'être progressivement noircie grâce à la coopération des magistrats des pays saisis par la justice algérienne». Suite à quoi, est-il relevé «des personnes sont placées sous mandat de dépôt, d'autres sont mises sous contrôle judiciaire». De même «des aveux commencent à être recueillis par la justice et des sommes d'argent se trouvant dans des comptes à l'étranger feront l'objet d'actions pour être rapatriées», a-t-il indiqué. Dans cette affaire, relève-t-il «la justice agit en synergie avec ses homologues de l'étranger». Concernant l'instruction de l'affaire Sonatrach 1, «les autorités judiciaires avaient échangé, en 2012, des commissions rogatoires avec des autorités françaises, suisses et italiennes. Dans l'affaire Sonatrach 2, l'échange de commissions rogatoires se fait avec au moins quatre pays (Italie, Suisse, Royaume-Uni, France... etc.», a encore estimé M.Charfi. Il a également affirmé que «la justice traque cette pieuvre dont les tentacules sont de plus en plus nettement configurées et la tête de plus en plus clairement identifiée». Il est aussi noté que dans le cadre du scandale dit Sonatrach 2, «la justice avance dans le strict respect du droit, même si le processus peut paraître long». Interrogé sur l'implication ou non de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, le ministre s'est contenté de dire: «Ne me demandez pas de citer nommément des personnes impliquées ou poursuivies.» Sur un autre chapitre, alors qu'il est vivement contesté par des barreaux d'Algérie, le projet de loi portant organisation de la profession d'avocat a été adopté. Alors que le FFS et le groupe parlementaire de l'Alliance pour l'Algérie verte ont voté contre l'adoption de cette loi, les députés du PT se sont abstenus. Dans ce contexte, Maître Bouchachi, également député du FFS, a indiqué que «le FFS a voté contre ce projet de loi car ce texte peut toucher à l'autonomie et l'indépendance des barreaux algériens. Ce texte est une régression par rapport à la loi de 1991». Et d'ajouter: «Alors que tous les pays avancent sur le plan des droits de l'homme et de la démocratie, la société civile chez nous enregistre de plus en plus de recul en la matière.» Le groupe parlementaire du PT a motivé son abstention par le refus injustifié de la majorité des amendements proposés par ses députés..