Abdelmalek Sellal Le Premier ministre a fait savoir que le rapport de la commission chargée de la révision de la Constitution est prêt et qu'il sera présenté au président de la République dès son retour. Aucune nouvelle sur le retour du chef de l'Etat au pays. Interpellé sur la date de rentrée du président de la République qui est en convalescence en France depuis 70 jours, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, rassure qu'il sera bientôt de retour sans pour autant avancer de date. «Je ne suis pas médecin», a répliqué M.Sellal devant l'insistance des journalistes en marge de la clôture de la session parlementaire, tenue hier à l'APN. Les déclarations du Premier ministre sont loin de rassurer l'opinion publique. M.Sellal a déclaré, à plusieurs reprises, que le chef de l'Etat sera bientôt de retour, en vain. Depuis son apparition à la télévision, le 11 juin dernier, et le bilan de santé présenté par son médecin, aucune information n'a été communiquée à propos de son état de santé et de son retour au pays. Admis à l'hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce depuis le 27 avril dernier, puis transféré aux Invalides, la convalescence du chef de l'Etat a duré longtemps. L'absence du chef de l'Etat et le manque de communication institutionnelle nourrissent davantage la polémique dans le camp de l'opposition. Devant cette longue absence, plusieurs partis ont appelé à l'application de l'article 88 de la Constitution pour décréter la vacance du pouvoir. Certains appellent directement à l'organisation d'élections anticipées. Interrogé sur les décrets présidentiels signés par le chef de l'Etat, à la veille de la Fête de l'indépendance, à partir de Paris, le Premier ministre n'y voit aucun inconvénient. «Il n'y a pas de problème», a-t-il estimé pour mettre fin à la polémique. A la question de savoir si la Commission nationale chargée de la révision de la Constitution a achevé son rapport, le Premier ministre a fait savoir que le rapport de la commission chargée de la révision de la Constitution est prêt et qu'il sera présenté au président de la République dès son retour. «La commission a terminé son rapport, elle le présentera directement au président de la République à son retour», a-t-il soutenu sans avancer le moindre détail. La nouvelle mouture de la loi fondamentale du pays cultive le suspense. Depuis l'installation de la Commission nationale chargée d'élaborer la nouvelle Constitution, aucun communiqué n'a été présenté. Composée de cinq juristes, la commission travaille en catimini. Les partis politiques sont à la recherche de la moindre information sur la nouvelle Constitution. Ce projet sera certainement au menu de la session parlementaire d'automne. Le Premier ministre avait déclaré, en marge de l'ouverture de la session de printemps du Parlement, que «la révision du texte fondamental relève d'un engagement du président» est resté en effet évasif sur la date de la présentation de ce projet devant les parlementaires des deux chambres. «La révision de la Constitution aura lieu prochainement» s'est-il contenté de répéter, tant à l'APN, qu'au Conseil de la nation. Hier, Sellal ne voulait pas trop s'étaler sur ce sujet en promettant de faire des déclarations lors de son déplacement, ces jours-ci, à Tizi Ouzou pour une visite de travail et d'inspection. Sanction contre les tricheurs au Bac Sellal écarte l'exclusion Le gouvernement ne sera pas sévère dans ses sanctions envers les tricheurs. Interrogé sur les tricheurs au Bac, le Premier ministre a laissé entendre qu'il n'y aura pas d'exclusion des élèves. «Ceux qui n'ont pas eu le Bac vont le refaire l'année prochaine», a-t-il affirmé en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps hier au Sénat. «Tous les exclus pourront refaire l'année», a-t-il réitéré. Sur ce sujet, le ministre de l'Education nationale n'a pas voulu se précipiter. «Une commission ministérielle a été installée jeudi au département de l'Education nationale pour examiner les demandes de révision de la sanction», a-t-il affirmé. Selon lui, une fois que les dossiers sont examinés, il sera question de trancher l'exclusion ou pas des tricheurs. Ils sont au nombre de 3180 candidats sanctionnés suite aux évènements signalés lors de l'examen du Bac épreuve philosophie.