L'attaquant vedette de Naples très convoité Avec Cavani, Paris s'offre un attaquant monstrueux. Celui que l'on surnomme le Matador, l'homme aux trois poumons, habile de la tête autant que sur coups-francs. «Le seul qui puisse gagner un duel comme latéral et 15 secondes après, marquer un but». Oscar Tabarez, le sélectionneur uruguayen, résume bien le profil d'Edinson Cavani, la future recrue monstrueuse de Paris dont la prodigalité n'est plus à prouver (il tourne à une moyenne de 0,8 but par rencontre depuis le début de sa carrière professionnel à Danubio en 2006). Responsable de 108 réalisations en 134 matchs depuis son transfert en provenance de Palerme à l'été 2010, El matador a dompté San Paolo comme l'a fait Diego Maradona en son temps Et le buteur uruguayen s'il est efficace, n'en est pas moins spectaculaire. Son triplé face à la Juventus en décembre 2010, avec en prime un coup du scorpion fatal aux Turinois en atteste. Un geste rare, que l'on ne voit que dans les dessins animés japonais mais que Cavani réussit avec une dextérité naturelle. Tactiquement, il devrait parfaitement s'imbriquer dans un PSG a forte influence italienne à la fois dans le vestiaire et sur le pré. L'auteur de 44 buts en 57 matches toutes compétitions confondues la saison dernière, dont les deux derniers face à l'Italie lors du match pour la troisième place de la Coupe des Confédération a déjà conquis Laurent Blanc: «C'est un joueur que j'adore, comme beaucoup de monde. Je l'ai vu jouer plusieurs fois avec Naples et l'Uruguay, s'il devait faire partie de l'effectif parisien, j'en serais très heureux.» Bon de la tête, toujours bien placé, mangeur d'espaces en contres, le dernier capocannoniere de la Serie A (29 buts) a tout d'un grand. Mais la phrase qui le décrit le mieux c'est encore Lavezzi qui l'a prononcée: «Cavani joue plus avec l'obsession du but qu'Ibra.» S'il est certain que Cavani va s'entendre avec son ancien compère à Naples débauché contre 31 M d'euros l'été dernier (il a également côtoyé Javier Pastore à Palerme), ce ne sera sans doute pas le cas avec Zlatan. Le cacique francilien Nasser Al-Kheläifi avait tenu à mettre les points sur les «i» lors de la conférence de presse suivant la présentation de Laurent Blanc. Ibrahimovic allait rester, et l'agent du joueur Mino Raiola avait également confirmé la chose. Seront-ils capables de s'entendre, de jouer ensemble? Rien ne les en empêche de prime abord, à part l'égo hypertrophié du Suédois. Car la vraie question serait plutôt: Ibra pourrait-il partager l'affiche avec une autre star en attaque? Les médias s'en donnent déjà à coeur joie et évoquent une réunification d'Ancelotti et d'Ibra au Real. Car le Real est toujours sur le sentier du mercato pour un attaquant. Le PSG, lui, a trouvé le sien.