img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130727-18.jpg" alt=""Attendez-nous en 2020!"" / Censées être les locomotives du développement national, les universités algériennes à l'exception de l'Usthb (Bab Ezzouar), sont endettées. Délégué par Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin de répondre sur le dernier classement de l'Université algérienne au bas du tableau à l'échelle mondiale, Abdelhafid Aourag, directeur général du Centre national de la recherche scientifique (Cnrs), revient à la charge de ce dossier. «On ne peut pas comparer l'incomparable. Nous avons un manque terrible en ressources humaines en plus des conséquences de la décennie noire qui a déstructuré l'Université algérienne depuis», a-t-il indiqué, jeudi dernier, lors d'une conférence de presse au siège du ministère de l'Enseignement supérieur a Alger. Visiblement déstabilisé par le sujet, M.Aourag a souligné que «les travaux de recherche scientifique sont invisibles sur le plan international, en plus de la méthode des classements des universités qui n'est pas au top», a-t-il ajouté. Sélectionnée parmi les 15.000 universités du monde qui ont été enregistrées, l'Université algérienne ne peut être comparée à celles des Etats-Unis qui possèdent 250 universités, dont 50 appartiennent à des privés, qui «mettent tous les moyens humains et matériels les plus importants, afin d'atteindre les objectifs», selon le conférencier. Tout en imputant la responsabilité directe à la qualité du haut débit Internet qui ne permet pas à son secteur de se faire valoir et se connaître à l'échelle mondiale, M.Aourag a estimé que «la production de la recherche scientifique reste invisible sur le Web et auprès des organisateurs des classements des universités, à savoir l'Etablissement Shangai en Chine et Shimanco en Espagne», dit-il. Par ailleurs, le conférencier, a révélé, encore une fois, que l'absence de communication et d'ouverture de l'université sur la société, reste un défaut du secteur depuis bien longtemps à cause de l'absence de spécialiste, du domaine de la communication et de l'information.Avançant un chiffre de 30.000 chercheurs en tout, l'Algérie, à l'état actuel des choses, ne peut prétendre à un classement plus important par rapport à d'autres pays qui ont un nombre très élevé en plus de l'environnement scientifique et professionnel dans lequel ces chercheurs évoluent, a affirmé M.Aourag. «Attendez-nous et demandez-nous des comptes en 2020 afin de voire le résultat de notre stratégie qui vise une moyenne de 80.000 chercheurs pour récolter le fruit de notre travail», a promis le DG du Cnrs. Répondant au sujet des diplômes d'équivalence qui sont demandés par les ressortissants algériens qui résident à l'étranger et veulent rentrer au pays afin de bénéficier du même statut et valeur à leurs diplômes, dont bon nombre de cette catégorie souffre le martyre, Mustapha Haouchine, directeur de l'enseignement supérieur a révélé un nombre de 800 diplômes d'équivalences qui sont prêts mais qui ne sont pas retirés par les concernés, en plus des 2500 diplômes d'équivalence qui sont délivrés chaque années depuis 5 à 6 ans au moins. «Il faut savoir qu'il y a un commerce dans les diplômes d'équivalence à travers le monde. C'est la raison pour laquelle nous sommes obligés de vérifier l'authenticité des documents», selon M.Haouchine, qui a évité la question des établissements qui font du commerce des diplômes, si ce n'est la bureaucratie administrative, surtout qui fait fuir les valeurs vers l'étranger. Les conférenciers ont convenu que «nous devons plutôt parler, de la mobilité des chercheurs et non pas de la fuite des cerveaux vers l'étranger».