A. Walid Au cours d'une conférence de presse animée lundi à Alger, le Pr. Hafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, a déclaré que «le développement des structures de recherche est indispensable pour le développement de l'université algérienne», précisant que pas moins de 920 laboratoires de recherche ont déjà été agréés, que 300 sont en cours de réalisation tandis que plusieurs autres projets de laboratoires de recherche scientifiques sont en voie d'être finalisés. L'orateur a insisté sur les recommandations de l'Unesco, selon lesquelles «les pays en développement, en particulier, ne peuvent espérer maîtriser et appliquer les découvertes les plus récentes s'ils ne disposent pas d'institutions d'enseignement supérieur et de recherche répondant aux normes les plus élevées». S'inscrivant dans cet impératif, le responsable a souligné la nécessité de réaliser des plateaux, unités et laboratoires de recherche en parallèle avec les infrastructures pédagogiques. Car «La recherche permanente doit faire partie intégrante de l'université», a-t-il insisté. Il a déploré, par ailleurs, l'absence de chercheurs dans les centres universitaires du sud du pays, alors que 1.500 enseignants chercheurs se consacrent exclusivement à la recherche sur les 20.000 que compte l'université algérienne. Soit, un chercheur pour un million d'Algériens, alors que pour être dans les normes internationales, l'Algérie devrait disposer de 1.200 chercheurs pour un million d'habitants, a indiqué le conférencier. Pour le même responsable, «Il est clair que si nous voulons être aux normes internationales, nous nous devons de mobiliser le double de ce que nous avons». Ajoutant que «grâce aux efforts déployés par sa direction, qui relève du ministère de l'Enseignement supérieure et de la Recherche scientifique, l'Algérie atteindra 60.000 enseignants chercheurs en 2020. Car, selon le même responsable, les efforts consacrés par l'Etat à la recherche scientifique est indéniable. Faut-il encore mettre en place une politique nationale de la recherche scientifique et d'inciter les chercheurs à produire davantage. Pour le même orateur, depuis l'application du système LMD (licence-master-doctorat), le classement des universités algériennes à l'échelle internationale s'est amélioré. En 2008, seules les universités de Tlemcen et Batna étaient citées ; en janvier 2011, non seulement le nombre a sensiblement augmenté, mais l'université de Constantine a pris le leadership à l'échelle du Maghreb en termes de performances académiques, a-t-il argumenté. Selon lui, dans un proche avenir, certaines universités algériennes feront partie des 500 meilleures universités dans le monde».