Le siège du parti La majorité des coordinateurs de wilaya n'ont pas participé à ce scrutin. Les instances locales en prévision du 4e congrès se mettent peu à peu en place, sans coup férir au parti de l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ainsi, les opérations du scrutin à deux tours entamé depuis la matinée d'hier pour élire les membres des commissions des 48 wilayas, puis le bureau et son président «se sont déroulées sans aucun incident ni anicroches», a affirmé la porte-parole du parti. «Dans une atmosphère empreinte de vive concurrence, cette élection interne a vu la participation de pas moins de 5951 militants du parti», selon Mme Nouara Saâdia Djafar, l'ex-ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine. Le nombre de membres de chaque commission qui varie entre 3 et 27 est égal à la moitié des membres de l'APW de chaque wilaya. De par leur appartenance à la commission nationale de préparation du 4e congrès, «la majorité des coordinateurs de wilaya n'ont pas participé à ce scrutin», a-t-elle fait remarquer. A l'heure où nous mettons sous presse, le vote a pris fin dans les 30 wilayas. Au niveau de la capitale, dont la situation organique est des plus tendues, le poste de la présidence du bureau de la commission est revenu à Ferhat Sebagh, le chargé de l'organique du conseil de wilaya du parti, a-t-on également appris. Ces derniers devront prendre en charge les congrès régionaux et de wilaya qui se tiendront durant les mois d'octobre et novembre. Le corps électoral est constitué par les ex-ministres et les actuels, les députés et les membres du Conseil de la nation, les P/APW ou le premier sur la liste de candidature aux APW et les P/APC et à défaut, les têtes de listes aux élections locales. Ceux-là devront à terme élire les 1300 congressistes du parti. Une autre rencontre sera organisée le 19 du mois en cours pour débattre des projets de résolution des groupes de travail. Les membres de la commission nationale de préparation du 4e congrès dont les ex-coordinateurs ont supervisé ces élections. Toutefois, si le Dr Yahia Guidoum a mis en exergue récemment la cohésion retrouvée de cette formation politique, la grogne de la base militante contenue jusqu'ici pourra dégénérer, notamment au niveau de certaines wilayas. La tension qui couve depuis le conseil national, pourra s'exacerber lors des opérations de vote pour élire les congressistes... Le RND a procédé auparavant à l'examen des listes du corps électoral élaborées au niveau des wilayas... «Cela dépend de chaque wilaya. Il faut dire que l'une des revendications phares sur laquelle insiste encore le mouvement de sauvegarde du RND est la destitution d'une quinzaine de coordinateurs de wilaya, en guise de première vague des départs exigés. Il s'agit en fait, des coordinateurs des wilayas d'Alger, Oran, Constantine, Skikda, Mila, Tissemsilt, Mostaganem, Guelma, Relizane, Tlemcen, Tiaret, Chlef, Batna, El Bayadh, El Oued. Désigné le 15 janvier dernier, secrétaire général par intérim après la démission de Ahmed Ouyahia, le président du Conseil de la nation a insisté sur les compromis que devaient faire les parties rivales. A cela s'ajoute une guerre de positionnement qui fait rage. Dans les requêtes adressées récemment au secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, il est relevé le fait qu'à l'exception de la démission de Ouyahia, rien n'est changé au RND. «Ce sont les mêmes têtes qui sont maintenues au sein de la direction du parti», déplore-t-on. Les contestataires dénoncent également leurs ex-compagnons dans le mouvement de redressement qui sont entrés dans les rangs.