«le malouf, une pulsation dans le monde», la 7e édition du Festival international du malouf se poursuivra jusqu'au 4 octobre prochain. La deuxième soirée du Festival international du malouf a offert dimanche soir au public de Constantine, l'occasion de voyager au Liban et de revisiter, par la voix de la chanteuse Nadine Barouki, le répertoire de la grande diva du pays du Cèdre, Faïrouz. Distinguée dans une robe argentée très seyante, Nadine marque son passage au théâtre régional de Constantine (TRC) par l'interprétation d'un bouquet de mouachahate. Lama Bada Yatassana, Biladi asskara min rourfi lama, Balighhou ya kamar ont envoûté une assistance visiblement conquise. Accompagnée par les vibrations du luth, les acrobaties du qanun et les minauderies d'une flûte manipulée avec magie, Nadine enchaîne avec Taalaka kalbi, Law kana kalbi mai et Kadouka mayassou. En hommage à Faïrouz, la chanteuse a repris Hilla ya wassea, Akheir ayam essayfia et Nassim alina hawa, avant de faire un petit clin d'oeil à la regrettée Warda en reprenant Fi youm oua lila sous les applaudissements nourris du public. A la fin de son spectacle, Nadine Barouki a fait part de son ravissement de retrouver un public connaisseur et admirateur de la musique savante. La chanteuse qui prépare un duo avec la grande chanteuse libanaise Houyam Younès, a indiqué à l'APS qu'elle tente, à travers sa troupe Ladies oriental trio, de «perpétuer une musique ancestrale, héritage de l'humanité». La soirée s'est poursuivie avec l'association constantinoise El Inchirah, lauréate du Premier Prix du Festival national du malouf qui s'est déroulé en juillet dernier. Alignant un orchestre de près d'une trentaine de musiciens dont une moitié d'éléments féminins, Khaled Zarabi, chef d'orchestre de l'association, a bercé le public aux rythmes de la musique savante, dans des moments de pur bonheur avec l'interprétation de nouba sika, dans le strict respect de l'Ecole constantinoise du malouf. Les mélodies s'enchaînent et s'entrecoupent par des moments solo où flûte, mandole, qanun et oûd emplissent les mesures de belles notes, dans des variations longuement applaudies par l'assistance. La deuxième soirée du Festival international du malouf de Constantine a également été marquée par un hommage posthume à Abderahmane Kara Baghli (1886-1956), appelé Baba Abeid, flutiste émérite connu pour sa maîtrise du répertoire du malouf et sa contribution à l'évolution des carrières de plusieurs chanteurs de ce genre musical. Ouvert samedi dernier sous le slogan «Le malouf, une pulsation dans le monde», la 7e édition du Festival international du malouf se poursuivra jusqu'au 4 octobre prochain, avec la participation des artistes venus de huit pays, aux côtés de l'association El Meghdiria de Mascara et la troupe constantinoise de Adel Meghouache lauréats du concours du Festival national du malouf.