img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P131104-18.jpg" alt=""L'Etat exerce le droit de préemption"" / Pour le ministre de l'Industrie, «il est impossible de vendre une superficie de 15 hectares au coeur d'Alger à 1,7 milliard de dinars». Le gouvernement refuse de céder sur l'usine Michelin Algérie. Ce dernier compte faire barrage à l'acquisition de cette usine par le groupe Cevital. S'exprimant sur ce dossier, hier devant les députés, le ministre de l'Industrie a donné la version officielle. «Oui, nous avons exercé le droit de préemption sur l'usine Michelin Algérie», a-t-il confirmé lors de sa réponse aux question des députés lors d'une plénière consacrée à la loi de finances 2014. «De manière générale, nous ne faisons pas de droit de préemption sur la cessation des actifs de l'usine, mais plutôt sur le terrain», a tenu à expliquer M.Benyounès en précisant que le prix de vente est dix fois inférieur à celui du marché. Pour le ministre de l'Industrie, «il est impossible de vendre une superficie de 15 hectares au coeur d'Alger à 1,7 milliard de dinars». Le prix de vente de l'usine a été fixé à 11.000 DA le mètre carré. «Nous avons intervenu pour la simple raison que le prix fixé est 10 fois inférieur à celui du marché», a-t-il encore expliqué en précisant que la décision de fermeture a été prise par l'entreprise mère pour des raisons financières. Selon le ministre, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a donné instruction pour entamer les démarches en vue de faire valoir le droit de préemption de l'Etat sur Michelin Algérie. «Nous avons discuté avec les responsables de Michelin sur ce dossier», a fait savoir M.Benyounès. Ces propos ont été confirmés par le ministre des Finances. «L'Etat compte récupérer le terrain pour investir», a affirmé Karim Djoudi à l'issue de la plénière. M.Djoudi n'exclut pas la reprise de l'ancienne activité en cas d'accord avec un autre partenaire. En raison de la fermeture de l'usine, 460 travailleurs ont été mis à l'arrêt. En reprenant le dossier en main, l'Etat veut relancer l'activité et réintégrer le personnel. Le dossier d'ArcelorMittal est un autre cas sur lequel est revenu le ministre de l'Industrie pour mettre les points sur les «i». «Nous n'avons pas besoin de celui qui fait la politique», a-t-il affirmé, en précisant que l'Etat a donné des instructions pour interdire l'accès à toute personne étrangère à l'usine. «Il est inacceptable de verser 1 milliard de dollars pour se retrouver avec des problèmes», a martelé M. Benyounès. Par ailleurs, lors de sa réponse aux questions des élus du peuple, le ministre des Finances a annoncé que l'opération d'assainissement des comptes spéciaux se poursuit. «Nous avons fermé trois comptes et regroupé huit autres en deux comptes», a-t-il annoncé en précisant que de 75 comptes, il en reste 68 qui feront l'objet d'assainissement.» Il faut reconnaître qu'à chaque débat de loi de finances, la question des fonds spéciaux revient avec acuité. En réponse aux députés qui accusent le manque de transparence dans la gestion de ces comptes, le ministre des Finances assure que les résultats des opérations de contrôle seront mis à la disposition des députés lors de l'examen de la loi budgétaire. Le ministre a refusé la proposition portant sur l'augmentation des primes des personnes handicapées de 4000 à 10.000 dinars sous prétexte que cela toucherait, aux équilibres financiers. Pour le ministre, cette catégorie bénéficie de plusieurs avantages, entre autres les taxes sur impôt.