Le Japon s'est dit hier «extrêmement déçu» par la fin de non-recevoir opposée par la présidente sud-coréenne à un sommet avec le Premier ministre japonais, inutile selon elle tant que le Japon ne reconnaîtra pas ses «crimes» du passé. «Nous sommes extrêmement déçus» par les propos de Mme Park Geun-Hye dans cette interview accordée lundi à la BBC, à la veille d'une visite d'Etat en Grande-Bretagne, a déclaré le secrétaire général adjoint du gouvernement Katsunobu Kato. «Si le Japon continue à s'en tenir aux mêmes perceptions historiques et à répéter toujours les mêmes commentaires, quel serait alors le but d'un sommet? Il vaudrait peut-être mieux ne pas en avoir», avait notamment déclaré la présidente sud-coréenne. «S'ils continuent de dire qu'il n'y a pas besoin de s'excuser, et pas besoin de reconnaître leurs crimes passés, à quoi cela servirait-il?», avait-elle martelé. «Le Japon a maintes fois expliqué à la partie sud-coréenne sa position concernant le passé, notamment la perception de l'histoire et la question des femmes de réconfort-, et nous avons demandé (à Séoul) d'accepter cette position», a indiqué M. Kato. Mme Park et le Premier ministre japonais Shinzo Abe sont tous deux arrivés aux affaires il y a moins d'un an mais ne se sont encore jamais entretenus formellement, en dehors de quelques rencontres en marge de réunions internationales.