Les journalistes algériens sont appelés à se préparer aux nouvelles formes de journalisme, à la lumière des bouleversements technologiques qu'enregistre le paysage médiatique à travers le monde, a indiqué le président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), M. Jim Boumelha Le président de la FIJ qui a noté, dans un entretien à l'APS, que "le monde de la presse connaît une crise", a expliqué que "la profession vit des transformations profondes". "Bien qu'il y ait des médias traditionnels, indépendants et/ou commerciaux, il va falloir compter avec la communauté d'internautes et par conséquent les journalistes algériens devraient se préparer aux nouvelles formes de journalisme", a-t-il poursuivi. "En Algérie, il me semble que les gens ne sont pas très conscients de ce que peut représenter cela. C'est un facteur important du paysage médiatique quand on sait qu'entre 1 et 2 milliards de personnes pensent fournir de l'information même si elle est loin d'être normative", a-t-il encore expliqué. "Il y avait un modèle de journalisme ayant servi pendant 100 ans, mais, aujourd'hui, il n'est plus valable", a-t-il relevé, précisant que cette situation n'est pas liée uniquement à la crise économique. Pour étayer son constat, le président de la FIJ a signalé qu'en Angleterre 3000 emplois des travailleurs des médias ont été supprimés durant les trois dernières années, et aux Etats-Unis 20.000 emplois, affirmant, dans ce cadre, que "le journalisme est devenu une affaire boursière. Ce qui n'est pas sans incidences sur le fonctionnement et le financement des médias, menant souvent à la précarité". M. Boumelha a estimé, cependant, qu"'il faut s'adapter à cette nouvelle étape en intégrant les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) dans la formation des journalistes". "La formation des journalistes existe en Algérie, mais il faut penser actuellement à intégrer les TIC", a-t-il préconisé.