Les bombardements de l'armée de l'air syrienne ont fait 410 morts, dont 117 enfants, en dix jours de raids sur les secteurs rebelles de la ville d'Alep (nord) et de sa province, selon un nouveau bilan d'une ONG. L'Union européenne et la Ligue arabe ont appelé mercredi à l'arrêt immédiat de ces attaques. «Du 15 au 24 décembre inclus, 410 personnes ont péri, dont 117 enfants, 34 femmes, 30 rebelles et 9 jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)», selon le bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH, basé en Grande-Bretagne). Les raids hier ont visé deux quartiers de l'est d'Alep, Sakhour et Jabal Badro, et l'aviation larguait des barils de TNT sur Nakrine, une localité de la province, où des combats opposent les rebelles et les jihadistes à l'armée syrienne. La représentante de la diplomatie européenne Catherine Ashton s'est dite «très préoccupée» par cette campagne de raids et par l'utilisation de barils de TNT dont les effets dévastateurs sont «effrayants» dans des zones très peuplées, ont indiqué ses services dans un communiqué. Elle a exhorté à un arrêt immédiat des violences, rappelé l'obligation de respecter les droits de l'homme en toutes circonstances et a demandé à «toutes les parties» de participer à la conférence organisée à Genève le 22 janvier. Pour sa part, Nabil al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, a appelé hier «l'armée syrienne à arrêter les bombardements aériens», sur Alep, dénonçant la mort de «centaines de civils innocents, notamment des femmes et des enfants».