«Je suis de France, je suis d'Europe, mais je suis aussi enfant du Maghreb.» «Le président Bouteflika a donné à l'Algérie stabilité et sécurité», tels sont les premiers mots prononcés par le journaliste français et président de la chaîne parlementaire Public-Sénat, Jean-Pierre Elkabbach. Invité de l'émission Vivement dimanche, animée par Michel Drucker et consacrée à une rétrospective de sa vie et de sa carrière professionnelle, l'ancien directeur de l'Echo d'Oran (aujourd'hui El Djoumhouria) a indiqué que «c'est la première fois que l'Algérie a eu cette campagne démocratique». Ami de longue date du président élu Abdelaziz Bouteflika, J. P. Elkabbach a été souvent l'invité et hôte de notre pays, au même titre que Serrion, J. P. Foucault, PPDA..., a évoqué le déroulement de la campagne et l'entrée en lice de cinq autres candidats à la présidentielle et estime que «c'était là un signe de démocratie» en marche. Evoquant le bilan du président Bouteflika (1999-2004), le journaliste français a mis en relief le fait que «plus de 30 milliards de dollars de réserves ont été enregistrés», ajoutant à cela «une croissance économique de plus de 6%». Cela indique à plus d'un titre la justesse d'une politique tracée et mise en application par un gouvernement de spécialistes. «L'Algérie est en train de renaître», dira J. P. Elkabbach. En effet, après une décennie noire marquée par une destruction des leviers économiques, une déchirure sociale des plus sanglantes, on s'achemine aujourd'hui vers une paix retrouvée avec la politique de «réconciliation nationale» qui a constitué le cheval de bataille du président réélu et ce, depuis sa première élection à la magistrature suprême. Persévérant dans son analyse et informé de la réalité de notre pays, le journaliste français a rendu hommage au peuple algérien, notamment «les femmes et les jeunes qui ont lutté contre le terrorisme». Malgré les 100.000 morts et disparus enregistrés durant cette décennie noire, l'Algérie a pu relever le défi en s'engageant dans la voie démocratique. L'avis de ce spécialiste des questions mondiales demeure «un geste d'encouragement à notre peuple dont la maturité politique a créé cette osmose entre les différentes composantes de notre société». Son appréciation et son sens aigu des questions de l'heure peuvent être d'un grand apport à notre vision globale sur le développement intrinsèque de l'Algérie et surtout son retour sur la scène internationale avec grandeur et éloquence. Aujourd'hui, l'étape la plus dure est franchie, il est du devoir de chacun de nous en tant que citoyen et à l'opposition partisane de joindre leurs efforts pour sortir du marasme socio-économique dans lequel on est plongés. Enfin, Michel Drucker a voulu retracer le parcours de cet humaniste d'une part et du politicien de l'autre. depuis son enfance à Oran, où il est né en 1937, le reportage consacré à cette éminence est jugé «très émouvant» par l'animateur et les téléspectateurs et qui le montre visitant, en mars dernier, sa ville natale en compagnie de sa fille Emmanuelle. «Je suis de France, je suis d'Europe, mais je suis aussi un enfant du Maghreb», indiqua, tout ému, cette figure de proue des droits de l'homme, de la vertu qui restera une légende dans le monde du journalisme.