La diversification des exportations «se veut le baromètre de la compétitivité économique des pays». Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, a souligné, hier, à Alger, la nécessité de valoriser les matières brutes et de les exploiter au niveau local dans l'objectif de générer une valeur ajoutée et d'acquérir de l'expérience en termes d'industrialisation. Le ministre qui répondait à une question orale d'un membre du Conseil de la nation concernant le développement industriel en Algérie et la valorisation de ces ressources, a jugé «inacceptable que les pays africains continuent à exporter leurs ressources brutes, ils devraient plutôt les valoriser au niveau local, quitte à recourir au partenariat». «L'Algérie partage la vision du continent africain quant à la nécessaire valorisation des ressources brutes et leur exploitation locale», a précisé le ministre, rappelant que l'Algérie «a tiré la sonnette d'alarme sur ce sujet lors des 19ème et 20ème conférences des ministres africains de l'Industrie». Après avoir rappelé que la diversification des exportations «se veut le baromètre de la compétitivité économique des pays», M.Benyounès a soutenu que l'économie nationale «telle qu'elle se porte actuellement en appelle à l'intensification de la production, sa diversification et son adaptation aux normes internationales». Pour le ministre, les investissements, aussi bien que l'opération d'exportation, nécessitent davantage de soutien et d'accompagnement de la part des institutions concernées. L'absence d'une production industrielle diversifiée «fait passer à l'Algérie l'occasion d'acquérir de l'expérience et du savoir-faire technologique dans le domaine industriel», a poursuivi le ministre, précisant que son secteur a adopté une stratégie de relance des plans de développement des branches industrielles dans tous les domaines sans distinction. Dans ce contexte, M.Benyounès a passé en revue les politiques de mise à niveau des entreprises industrielles, publiques et privées, ainsi que les mesures incitatives octroyées par la loi dans le domaine des investissements et la politique de l'Etat visant à drainer davantage d'investissements étrangers en veillant à ce que les rencontres organisées à l'intérieur et à l'extérieur du pays captent l'attention du plus grand nombre d'investisseurs. Le secteur de l'industrie tend à consacrer un développement global qui soit adapté à l'ère de la relance industrielle en tenant compte des priorités et ce, pour qu'aucune branche industrielle ne soit exclue, a précisé le ministre. M.Benyounès a rappelé, dans ce sens, certaines branches prioritaires telles l'agroalimentaire, la sidérurgie, les matériaux de construction, la mécanique et les produits pharmaceutiques.