Au mois de mai dernier, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, lors de sa rencontre avec les responsables des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP), a souligné que l'Algérie doit profiter de la crise économique mondiale pour remettre sur pied et relancer son secteur industriel. " Si l'Algérie ne profite pas de la crise économique pour remettre sur pied son secteur industriel, tous ses efforts de développement seront vains ", a-t-il affirmé. Un impératif qui s'impose en vue d'accélérer, ce vent de renouveau et de réalisme économique qui devrait souffler sur l'Algérie. L'objectif de cette nouvelle orientation vise la relance de la production et de la création d'emplois, une meilleure politique en matière d'investissement, le redéploiement du secteur public marchand, le processus de partenariat, et la politique de mise à niveau des entreprises. La négociation de ce virage est pour le moment une aubaine pour la promotion de la stratégie économique particulièrement que l'Etat présente un double avantage. Il offre aux investisseurs toutes les garanties et les facilités, une plateforme de créneaux industriels accrue et touchant à toutes les filières, ainsi que des règles basées sur le commerce, l'investissement et le transfert de technologies. Des canaux de promotion qui permettent d'élargir les options de l'économie de marché, de la croissance et à lui garantir une opportunité significative de progrès et de pénétration dans le marché régional et mondial afin d'assurer au pays de nouvelles sources de revenus en devises hors du secteur des hydrocarbures. Tout cela explique l'esprit libéral de l'économie nationale et qu'il advient au nouveau ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, M. Amara Benyounés, de valoriser à travers l'investissement en tant que facteur fondamental de la relance de la production et de la création d'emplois et, donc, de la croissance durable. Il semblerait en tout cas, et au regard des premières appréciations faites sur ce secteur par M. Amara Benyounés que ses premières priorités iront vers une meilleure flexibilité de l'environnement des affaires dans lequel opèrent les PME/PMI, un processus tangible et direct de développement de l'investissement mais aussi une mobilisation plus active qui tienne compte du marché foncier économique transparent, et à la disponibilité d'un marché financier actif. En somme, il s'agit de nouvelles mesures tendant à renforcer la mobilisation de l'investissement en faveur des activités productives sur la base de critères, déjà fixés, pour identifier les projets d'intérêt national. M. Amara Benyounès semble déjà avoir annoncé la couleur en misant tout d'abord sur le redéploiement du secteur public marchand à travers la sauvegarde des entreprises publiques importantes susceptibles de contribuer à la relance de l'activité industrielle, le renforcement des méthodes d'évaluation et de valorisation des entreprises de manières à mieux les adapter à la réalité économique par une mise à niveau effective des entreprises disposant d'un plan de charge, et à travers la négociation de partenariats à même de renforcer les capacités en place y compris dans le domaine des services de sorte que l'industrie locale puisse contribuer davantage à la croissance sur la base de la productivité et de la compétitivité. La modernisation de l'entreprise et des structures économiques qui sont liées, sont de fait des axes de la stratégie de l'action du nouveau ministre de ce secteur stratégique. La durabilité de la croissance est le principal défi auquel fait face, actuellement, l'économie nationale. Or, celle-ci ne peut réellement, selon la vision de M. Benyounés, être atteinte que par le développement d'un secteur de l'entreprise productif et innovateur. Celui-ci passe par leur modernisation, ainsi que par l'amélioration des infrastructures et leur environnement immédiat. Faut-il rappeler, dans ce contexte, que l'objectif stratégiques que la mise à niveau des entreprises se fixe, est l'amélioration de leur compétitivité dans ses multiples dimensions, la densification du tissu industriel, et le renforcement du positionnement des entreprises sur le marché local et le marché extérieur. Ces politiques sont réalisées à travers des mesures d'incitation et de soutien, selon divers axes : la modernisation de l'entreprise par l'amélioration de ses capacités techniques et technologiques ,le mode gestion, l'appui à l'internationalisation des entreprises dans la perspective de développer les exportations, le partenariat et la sous-traitance internationale, la qualification des ressources humaines et son adaptabilité à la demande de l'entreprise, et la réhabilitation et la modernisation des institutions et des infrastructures d'appui à l'entreprise pour améliorer la qualité de l'offre de service à l'entreprise.