L'Iran et les grandes puissances doivent reprendre leurs discussions pour conclure un accord global sur le programme nucléaire iranien vers la mi-février à New York, a déclaré hier une source informée proche des négociateurs nucléaires citée par l'agence officielle Irna. «Les négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 pour un accord définitif auront lieu à la fin du mois de Bahman (qui se termine le 19 février) à New York», a déclaré cette source. «Ces négociations auront lieu avec la participation de Mohammed Javad Zarif, le chef de la diplomatie iranienne (en charge des négociations, ndlr), et Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'Union européenne et des représentants des pays du groupe 5+1», a ajouté cette source. Les précédentes négociations se sont déroulées à Genève et ont permis d'obtenir un accord intérimaire de six mois entre l'Iran et les 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne) qui gèle certaines activités nucléaires sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales. Entré en application le 20 janvier dernier, l'accord est la première étape avant un accord global assurant que la nature du programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique. En vertu de l'accord de Genève qui doit faire l'objet d'une «surveillance accrue» de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran s'engage à limiter l'enrichissement d'uranium à 5%, à transformer son stock d'uranium à 20%, à geler ses activités dans les sites de Natanz et Fordo ainsi qu'au réacteur à eau lourde d'Arak, et à stopper l'installation de nouvelles centrifugeuses -environ 19.000 actuellement- dans ces sites. Le groupe 5+1 doit, en contrepartie, lever ses sanctions sur l'automobile, les exportations pétrochimiques, le commerce de l'or, l'aéronautique, et débloquer des avoirs financiers gelés. La période de six mois doit permettre de démarrer des discussions sur un accord global sur le programme nucléaire iranien, qui réglerait une crise entre l'Iran et la communauté internationale de plus de dix ans. L'Occident et Israël soupçonne l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément farouchement, insistant sur le caractère pacifique de ses activités.