Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a espéré dimanche une "solution globale" concernant le programme nucléaire de Téhéran par la mise en oeuvre l'accord intérimaire conclu en novembre avec les grandes puissances. "J'espère que la mise en œuvre de la première phase du Plan d'action (conjoint) de Genève - qui commence demain - apportera des résultats positifs pour le pays ainsi que pour la sécurité régionale et internationale", a écrit M. Zarif sur sa page Facebook. "Et que cela ouvrira la voie à des négociations solides pour une solution globale" avec les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), a-t-il ajouté. L'accord, qui entre en vigueur lundi, doit geler pendant six mois les activités nucléaires controversées de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales. Cette période doit permettre de démarrer des discussions sur un accord global concernant le programme nucléaire, qui réglerait une crise entre l'Iran et les puissances occidentales de plus de dix ans. L'Iran s'est notamment engagé à partir de lundi à limiter l'enrichissement d'uranium à 5%, à transformer son stock d'uranium enrichi à 20%, à geler ses activités dans les sites de Natanz et de Fordo ainsi qu'au réacteur à eau lourde d'Arak, et à stopper l'installation de centrifugeuses - environ 19.000 actuellement - dans ces sites. La mise en application de ces mesures doit être surveillée et validée par des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Jeudi, le président iranien Hassan Rohani avait souligné que parvenir à un accord global serait "une tâche difficile". "Il est vrai que la structure des sanctions reste en place, mais nous avons fait tomber un ou deux piliers", avait-il ajouté. M. Rohani est sous pression d'une partie du Parlement, contrôlé par les conservateurs, qui estiment que le gouvernement a fait trop de concessions aux grandes puissances. Aux Etats-Unis, le président Barack Obama tente de dissuader le Congrès de voter sans attendre de nouvelles sanctions contre Téhéran, qui entreraient en vigueur si les négociations actuelles échouaient.