Le siège de la wilaya d'Alger «Il y a une instrumentalisation de Saâdani», a lâché, sans ambages, Kassa Aïssi. Preuve, dit-il, Saâdani multiplie les déclarations sur la non-réception de la demande. Rien n'est encore confirmé pour Belayat. La réunion du comité central prévue pour les 19 et 20 avril prochain à l'hôtel Mazafran risque d'être compromise. La wilaya d'Alger refuse de recevoir la demande des redresseurs. «Nous n'avons pas réussi à déposer la demande», a affirmé le chargé de communication, Kassa Aïssi. Contacté par nos soins, il précise que la wilaya refuse même de donner des explications sur ce refus. Malgré les démarches effectuées par le groupe et le changement des dates de réservation, la wilaya s'entête. Le groupe de Belayat promet d'aller jusqu'au bout. «Nous allons revenir dimanche avec des députés et des sénateurs et membres du comité central pour tenter de déposer la demande», a fait savoir notre interlocuteur. Selon lui, la wilaya aurait pu accepter la demande et examiner le dossier au lieu d'opposer son veto. Pourquoi cette attitude? Kassa Aïssi indique que la wilaya soutient l'argument avancé par Saâdani selon lequel Belayat n'a pas le nombre de signatures exigé pour la convocation du comité central. Au cas où la wilaya persiste sur sa décision de renvoyer la demande, Kassa évoque un délit d'administration. «Ça devient un délit d'administration», a-t-il dit en précisant que cela ouvre la voie à la justice. Le porte-parole des redresseurs n'a pas été loin pour accuser le secrétaire général du parti d'être derrière ce refus. «Il y a une instrumentalisation de Saâdani», a lâché, sans ambages, notre interlocuteur. Preuve, dit-il, Saâdani multiplie les déclarations sur la non-réception de la demande. Kassa défie Saâdani de convoquer une session du comité central pour sonder sa position au sein du comité central. «S'il a le courage, qu'il ouvre le débat en convoquant le comité central comme l'avait fait Belkhadem», soutient Kassa qui explique que cette action n'est plus une affaire de l'élection, mais de l'avenir du parti qui constitue un danger pour la stabilité des institutions. Les dernières déclarations du secrétaire général ont réellement provoqué une crise politique sans précédent. Or, selon une autre source, la demande du groupe de Belayat a été déposée au niveau de la wilaya, laquelle a refusé d'accorder l'autorisation sur la base de l'absence de signatures du secrétaire général. Vu qu'ils ne reconnaissent pas son statut à la tête du parti, les redresseurs rejettent ce refus. Le secrétaire général du parti tente de mettre tout son poids pour contrecarrer cette action. Saâdani a convoqué une réunion avec les mouhafedhs des 48 wilayas demain au siège du parti. L'ordre du jour n'est pas inscrit dans la convocation, nous assure un mouhafedh. Cette réunion portera sans doute sur la situation du parti et ce veut comme une riposte au coup de force que veut opérer Belayat en convoquant une réunion du comité central pour élire un nouveau secrétaire général à la tête du parti. En prévision de ce rendez-vous, des tractations ont même été lancées autour du prochain successeur. L'ancien président de l'APN, Abdelaziz Ziari avait même rencontré l'ancien secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier tente de revenir à la tête du parti. M.Belkhadem attend juste l'occasion d'une réunion du CC pour réapparaître.