En quête d'une autorisation administrative qui lui permettrait de tenir une session extraordinaire du comité central du parti pour destituer Amar Saâdani, secrétaire général du FLN, le groupe de Abderrahmane Belayat n'a rien vu venir de la part de la wilaya d'Alger. Le groupe chargé par Abderrahmane Belayat de déposer la demande auprès des services concernés de la wilaya d'Alger, a dû passer toute la journée d'hier dans cet établissement, sans trouver le destinataire souhaité pour lui remettre la demande en question. Le courant de Belayat, qui conteste toujours l'élection d'Amar Saâdani, à la tête du parti depuis le 31 août 2013, ne compte pas baisser les bras. Kassa Aïssi, membre de cette aile, nous a indiqué, hier, que son équipe reviendra à la charge mercredi (aujourd'hui) pour avoir une réponse de la part de la wilaya d'Alger. Après donc cette fin de non-recevoir que leur ont réservée les autorités locales, les contestataires d'Amar Saâdani semblent contrariés dans leur démarche, eux qui croyaient avoir accompli l'essentiel, selon leur dire, en recueillant les signatures des membres du comité central. Il faut souligner que les protestataires de Amar Saâdani, menés par Abderrahmane Belayat, avaient annoncé, en fin de journée de lundi, avoir choisi le week-end prochain pour la tenue de ladite session extraordinaire du comité central, aux termes de laquelle, ont-ils promis, sera destitué l'actuel secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN). Dans un communiqué, rendu public, il a été indiqué qu'«après avoir complété l'ensemble des dispositions politiques, organiques, juridiques et organisationnelles permettant la convocation du comité central du parti FLN en session extraordinaire, conformément aux procédures statutaires et réglementaires, notamment l'article 09 du règlement intérieur du comité central issu du 9e congrès, le bureau politique du parti FLN, présidé par le frère Abderrahmane Belayat, en sa qualité de coordonnateur, de concert avec les membres du comité central, a décidé de convoquer la session extraordinaire du comité central le jeudi 13 et vendredi 14 février 2014 à l'hôtel Mazafran de Zeralda en vue de pourvoir au poste de SG du parti resté vacant depuis le 29 janvier 2013». La réponse des autorités n'a pas été cependant du goût des demandeurs. Abderrahmane Belayat se veut néanmoins plus insistant. Car, dira-t-il, «la wilaya d'Alger n'a pas notifié par écrit son refus de délivrer une autorisation pour la tenue d'un comité central extraordinaire». Il soutient, dans ce sens, que «si la wilaya refuse notre demande, elle devra, dans ce cas précis, expliquer les raisons et fournir les arguments juridiques». Du côté de Amar Saâdani, on ne semble pas s'inquiéter pour cette affaire, tant on est convaincu que «la partie adverse n'aura pas d'autorisation». A. Y.