Journée longue pour les partisans d'Abderrahmane Belayat qui a convoqué une session extraordinaire du comité central pour demain et après-demain. La wilaya ne leur a pas délivré l'autorisation nécessaire. Les Kassa, Cherrar et Djaâfer Nordine, mandatés pour déposer la demande auprès de la wilaya, ont dû attendre toute la journée sans que leur soit donnée une réponse. Ni oui ni non ! Le préposé au guichet aurait refusé de réceptionner la demande et le dossier y afférent, selon des membres du CC contactés hier. Il leur a demandé par la suite d'attendre. Et l'attente fut longue. Et lui devait attendre les instructions, a indiqué un membre de la délégation. Cela d'autant qu'ils ont satisfait à toutes les conditions réglementaires que l'éventuel refus leur doit être notifié et motivé. Mais, ils ne comptent pas en rester là. Selon nos informations, le trio mandaté va encore tenter aujourd'hui d'obtenir l'autorisation auprès de la wilaya. Dans le cas où cette administration persisterait dans cette attitude ou refuserait la délivrance du document, ils vont saisir encore une fois la justice. À partir de là, le feuilleton peut se poursuivre. Mais pas indéfiniment. "Nous sommes armés de notre patience", dit l'ancien député, Abdelkader Cherrar. Pourtant, le camp de Belayat a réussi à recueillir plus que le quorum de signatures de membres du comité central pour convoquer cette session, ouvertement déclarée, pour la destitution de Saâdani dont ils ne reconnaissent d'ailleurs pas la légitimité. Ils évoquent d'ailleurs toujours la situation de vacance du poste de secrétaire général depuis le 29 janvier dernier, ne reconnaissant de fait pas l'intronisation de Saâdani à la tête du parti le 29 août dernier. Ils l'accusent d'avoir opéré un hold-up et dévié de sa ligne le parti par l'introduction de l'argent sale, le népotisme et le clientélisme. Ils lui reprochent également ses sorties intempestives dans lesquelles il s'est attaqué aux personnalités, officiels et au patron du DRS. Des sorties qu'ils estiment suicidaires et dangereuses non seulement pour le parti mais aussi pour la stabilité du pays. Toutefois, Saâdani a réussi à avoir en août dernier une autorisation de la wilaya par le biais d'un jugement du tribunal de Bir-Mourad-Raïs qui annula une décision du conseil d'Etat en faveur de Belayat. Belayat a réussi par la suite à rapprocher son groupe avec celui des redresseurs pour constituer un bloc contre Saâdani. Une fois le quorum atteint, Belayat décide alors de convoquer une session extraordinaire du CC pour cette fin de semaine. Mais cela sans compter sur l'administration qui obéit aux instructions "venues d'en haut" comme elle vient de le faire avec la demande de la tenue de la session du CC où le préposé à la réception des demandes aurait refusé même de prendre le dossier. D. B. Nom Adresse email