L'Egypte a expulsé hier une quarantaine de militantes étrangères interdites d'entrée sur le territoire et retenues à l'aéroport du Caire, qui planifiaient de se rendre dans la bande de Ghaza, a rapporté un responsable de l'aéroport. Ces militantes pro-palestiniennes, la plupart venues d'Europe et des Etats-Unis, prévoyaient de rejoindre la bande de Ghaza via le terminal de Rafah, dans le nord-est de l'Egypte, pour y célébrer la journée de la Femme (aujourd'hui) le 8 mars et dénoncer le blocus de la bande de Ghaza. Les femmes ont été renvoyées dans les pays d'où elles venaient, a indiqué le responsable. Onze ont été expulsées vers Istanbul, 22 vers Paris et six autres vers Francfort, a-t-il précisé, indiquant que ce chiffre portait à 65 le nombre de militantes expulsées ces dernières 24 heures. Les autorités avaient notamment expulsé le Prix Nobel de la paix Mairead Maguire, ainsi que la militante américaine Medea Benjamin, qui avait affirmé que les policiers lui avaient cassé le bras. Le gouvernement égyptien avait annoncé jeudi avoir interdit aux militantes qui souhaitaient se rendre dans la bande de Ghaza de le faire en raison, selon lui, de la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sinaï. Sur les dizaines de militantes arrivées à l'aéroport du Caire, une trentaine a toutefois pu entrer en Egypte, et essayeront de se rendre à Ghaza, a indiqué un membre français de la délégation.