La mesure concerne les catégories des djounoud et des sous-officiers. Le ministère de la Défense nationale vient de décréter une prolongation du contrat de travail au profit du personnel militaire contractuel. La mesure concerne les catégories des djounoud et des sous-officiers, précise le quotidien arabophone An Nahar dans son édition d'hier. Le même journal qui a consacré le «ventre» de sa Une à cette information dont il affirme qu'il la détient de sources autorisées, rapporte en effet que la durée contractuelle passera de 15 à 19 ans, et à l'issue de laquelle, le soldat contractuel bénéficiera de la retraite intégrale en plus des autres avantages accordés au personnel d'active. La mesure, ajoute la même publication, permettra aux catégories concernées une grande stabilité et une meilleure gestion de leur carrière dans les rangs de l'ANP. Elle intervient dans le cadre d'une vaste opération d'optimisation des ressources humaines entamée par l'Armée nationale populaire dans le but de consolider sa professionnalisation. Une professionnalisation qui prend en compte l'aspect humain et social des personnels activant au profit de l'ANP. Signe des temps, au moment où des secteurs d'activité se débattent dans de graves problèmes de gestion des ressources humaines, l'ANP donne le ton et montre l'exemple à suivre. Avec cette mesure, l'armée aura atteint deux objectifs: stabiliser son personnel contractuel et mettre à profit l'expérience professionnelle acquise dans ses rangs par ce même personnel. En un mot, l'ANP vient de démontrer de façon tangible qu'elle est devenue un employeur majeur dont la législation est sans cesse mise à jour afin de faire face aux défis de tous genres. Cette mesure et pas des moindres intervient à quelques mois seulement de la modération du Service national qui passe de 18 mois pour être ramené à seulement 12 mois. Une décision, pour le moins que l'on puisse dire, révolutionnaire qui annonce un rapprochement vers une armée professionnelle. La bonne nouvelle pour des milliers de jeunes avait été annoncée par le général-major, Mohamed Benbicha, le premier responsable du Service national au ministère de la Défense nationale, lors de son déplacement à Médéa, juste avant la fin de l'année 2013. A ce propos, l'officier supérieur attestait que «les autorités tentaient toutes les options en vue d'offrir de meilleures conditions aux jeunes». La date relative à l'application de cette mesure n'est, cependant, pas connue! Néanmoins, l'on sait d'ores et déjà, que le dernier recensement prévu pour la classe 2016 est déjà en cours selon l'ordonnance 74-103 du 15 Novembre 1974 portant code du Service national et concerne les citoyens nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1996. Tout en soulignant que les citoyens désireux obtenir un «sursis», «un report d'incorporation» ou une «dispense», devront déposer leur demande appuyée de pièces justificatives au centre du Service national ou au Bureau du Service national dont ils relèvent dès leur convocation, pour subir la visite médicale de sélection». Le département du Service national avait clos la liste des nouveaux appelés, le 1er mars dernier. Cette modération du Service national reste un signe avant-coureur de la professionnalisation de l'armée. Elle entre d'ailleurs dans le cadre d'une réforme qui tente de maintenir l'Armée algérienne dans son statut institutionnel et républicain. Une armée qui est considérée comme un puissant monument de la République. Elle n'en constitue pas moins un vigoureux édifice aux yeux de la nation.