Internet se met à l'heure du vote Les réseaux sociaux, dont principalement Facebook et Twitter, sont submergés par des milliers de commentaires de suppositions. Le suspense reste total. À moins de 24 heures de l'élection présidentielle, des centaines de milliers d'internautes explosent la Toile en appelant les Algériens à se rendre massivement aux urnes pour choisir le 8ème président dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Près de 22 millions d'Algériens vont se prononcer, soit pour offrir un 4e mandat au président sortant Abdelaziz Bouteflika, soit pour le remplacer par un des cinq autres candidats à la magistrature suprême du pays. Le temps s'est accéléré et la bataille électorale parvient à sa fin. Les internautes algériens via les réseaux sociaux, dont principalement Facebook et Twitter, ont jugé pour la plupart d'entre eux cette campagne de fade et monotone. Une campagne marquée par des polémiques jamais égalées dans l'histoire de l'Algérie. «Cette bataille électorale s'est malheureusement déroulée dans des conditions jamais égalées en Algérie en termes de publicités télévisées qui n'ont été diffusées que pour flagorner les qualités de l'un ou pointer du doigt les défauts de l'autre», regrette Amine Choual, dans un commentaire sur sa page Facebook, tout en indiquant que cette campagne a atteint le sommet somptuaire. Sur Twitter, nombreux sont les internautes qui se posent des questions sur l'identité du futur président. «Soyons nombreux, c'est de notre décision que dépendra la politique. Le pouvoir sera mené pendant les 5 prochaines années par notre choix», lance Karim Racim sur Facebook en appelant les Algériens à voter massivement. Il explique dans sa publication, qu'afin d'éviter la fraude ou le dérapage faut juste être au rendez-vous et aller nombreux aux urnes. A cette batterie de mesures, il faut noter que vidéos, commentaires et images détournées inondent le Web. En moins de 48 heures, prés de 40 millions d'Algériens connaîtront l'identité de leur prochain président. «Certes, tous les Algériens feront bloc autour de leur nouveau leader», indique un autre internaute. En consultant les pages des réseaux sociaux, il semble que la scène virtuelle opte pour la perspective de la version du scénario de 2004. Cette version ne cesse d'être évoquée «le match final» se synthétisera entre «Bouteflika et Benflis», tout en excluant les autres candidats. Il est important d'indiquer que les 24 heures restant qui nous séparent du jour du scrutin sont plus qu'ardentes. A ce titre, les internautes algériens meublent de plus en plus les réseaux sociaux. Chacun y va de son petit commentaire élogieux ou amer. Parfois ces messages spontanés sont l'occasion d'échanges virulents entre «amis» aux opinions et sensibilités divergentes. Les avis sont partagés entre vote massif et abstention. Pour le front des «Pro-Bouteflika» une multitude de commentaires est présente, allant du cheval de bataille, «la sécurité» aux apports de ce «sage candidat». Lila estime que M. Bouteflika est le seul candidat capable de gouverner le pays. Elle indique sur son commentaire lâché sur la page officielle du candidat sortant «je voterai pour M. Bouteflika, car malheureusement aucun autre candidat ne me paraît être de confiance ou ayant l'expérience pour maintenir le pays». De leur côté, les partisans du candidat indépendant Ali Benflis, ne sont pas en reste. Badi estime que «Benflis est une très bonne alternative pour amorcer un changement progressif. Je voterai Benflis». Amine, lui, considère que «Benflis est l'homme de la situation actuelle, je prévois de donner ma voix à cet homme». Quant à la candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, elle bénéficie aussi d'un appui relativement important et particulièrement celui des jeunes. Pour Sofiane «le programme clair de Mme Hanoune et ses idées précises, constituent une valeur non négligeable, surtout dans le contexte que le monde traverse et particulièrement les sociétés arabes. Mme Hanoune est le changement, ma voix je la réserve pour elle». Par ailleurs, des centaines d'internautes jugent inutile de participer à cette élection. Ils estiment que le jeu est déjà fait «à quoi bon voter, vu que le choix est déjà fait» argumentent-ils. Enfin, ils sont nombreux à souhaiter que l'Algérie s'engage sur la voie de la transition véritable.