Dans son entrevue périodique accordée aux représentants de la presse nationale, diffusée samedi soir sur les Chaînes de Télévision et de Radio nationales, le Président Abdelmadjid Tebboune a abordé les thèmes d'actualité au plan national et dans le monde qui concernent les Algériens. Il a ainsi répondu aux critiques adressées à l'Algérie sur la question de la liberté d'expression, en affirmant que ces critiques visaient principalement à «déstabiliser le pays». Il a expliqué que «quiconque emprunte cette voie est un agent et fait partie de la cinquième colonne». A propos de la liberté d'expression, le président de la République a réaffirmé que «la diffamation, les insultes et les injures à l'endroit des familles et des individus sous couvert de liberté d'expression ne sont pas permises», assurant que l'Etat sanctionnera quiconque «touche à la stabilité du pays, à l'unité nationale et aux valeurs et traditions de la société algérienne». Il a précisé que «la liberté d'expression par la critique n'a jamais été interdite en Algérie, mais cela n'autorise pas de porter atteinte aux traditions et à la culture authentique de notre société», insistant sur «le rejet catégorique de tout ce qui est susceptible de toucher à la spécificité des différentes régions du pays et à l'unité nationale». Evoquant la notion de démocratie, le président de la République a expliqué que «privilégier une opinion par rapport à une autre en se basant sur des principes biaisés serait injuste et contraire aux fondements et valeurs de notre société». L'Algérie «n'est pas un Etat totalitaire» comme certains tentent de le faire croire sous couvert de «liberté d'expression», a insisté le président de la République, ajoutant que la société algérienne a «ses spécificités qu'il faut respecter». Le Président s'est, en outre, interrogé sur le deux poids deux mesures appliqué à la notion de liberté d'expression, en référence aux journalistes suspendus pour avoir parlé de la situation en Palestine. «C'est ce qu'ils essaient de faire avec nous, mais ils ne nous feront pas taire», a-t-il assuré. Lors de cette entrevue qui a permis au Président Tebboune de s'adresser, comme il l'a précisé, à l'opinion publique nationale à l'intérieur du pays et à l'étranger à travers un dialogue «ouvert et franc» sur l'actualité sociale, économique et politique, les questions nationales ont été abordées. Ainsi, le président de la République a réitéré son engagement à maintenir le caractère social de l'Etat et à réaliser davantage d'acquis, notamment au profit des jeunes, qui sont «l'essence même du pays», et ce, «par fidélité aux Chouhada de la Révolution de libération et à la Déclaration du 1er Novembre». A ce titre, le président de la République a réitéré son engagement à poursuivre l'augmentation progressive des salaires et de l'allocation-chômage, saluant le sens élevé du patriotisme chez la jeune génération qui est «fière de son pays». «La valorisation des salaires se poursuivra en fonction de la situation économique du pays et dans des proportions raisonnables, sans déséquilibrer le budget de l'Etat», a-t-il expliqué. A cette occasion, le président de la République a tenu à saluer «le retour de l'esprit patriotique chez les jeunes d'aujourd'hui, jaloux et fiers de leur pays, aussi bien à l'intérieur qu'à l'étranger». Les jeunes Algériens sont «fiers des produits de leur pays, reconnus pour leur qualité», a-t-il dit, ajoutant que c'est «une source de fierté et une preuve du patriotisme dont fait preuve la génération actuelle». Le Président Tebboune a salué «l'évolution significative» du niveau de conscience collective, et a relevé que la majorité des jeunes universitaires avaient «la capacité d'analyser les événements. «Nous vivons aujourd'hui dans une Algérie nouvelle. Le mérite ne revient pas seulement au président de la République ou au Gouvernement, mais aussi à toutes les Algériennes et à tous les Algériens», a-t-il soutenu. Le Président Tebboune a également réaffirmé son engagement à ouvrir un dialogue national fin 2025 ou début 2026, souhaitant que ce dialogue profite au pays. Sur le choix de cette date, le président de la République a expliqué : «Je pense que d'ici-là, nous aurons résolu presque tous les problèmes hérités et comblé toutes les lacunes, ce qui nous permettra de nous consacrer aux questions politiques inclusives», souhaitant que ce dialogue «profite au pays et non aux personnes».