Avant l'élection présidentielle, le plus jeune candidat était presque inconnu de la majorité des Algériens. Il est désormais la troisième personnalité préférée des Algériens. Le score de l'élection présidentielle est tombé comme un couperet. Chacun a eu son lot de surprises. C'est le cas de le dire puisque les résultats de ce suffrage placent le plus jeune des six candidats dans une position assez remarquable et inédite. Pour sa première participation à une élection présidentielle, Abdelaziz Belaïd est classé selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, troisième, avec un taux de 03.36%. deux fois mieux que Louisa Hanoune avec son 01.37%. Trois fois mieux que Ali Fawzi Rebaïne avec son 00,99%. En encore six fois mieux que Moussa Touati avec son 00.56%. Par ce chiffre nettement insignifiant face au vainqueur Abdelaziz Bouteflika qui à lui seul, a eu81,57%. Mais qui est Abdelaziz Belaïd? Avant l'élection présidentielle, il faut dire qu'il était inconnu de la majorité des Algériens. Très rapidement, Abdelaziz Belaïd a réussi à ancrer son parti politique, Front El Moustakbal, dans le paysage politique. Le jeune Abdelaziz Belaïd, dès les années au collège à Merouana, wilaya de Batna, voulait devenir «président.» Abdelaziz Belaïd était secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja). Il fait ses premières armes au sein des Scouts musulmans algériens avant de devenir cadre national puis président du bureau de wilaya des étudiants, à Batna. C'est au sein de la formation satellite du FLN au sein des universités qu'il sera repéré par Ali Benflis, alors secrétaire général du parti, qui en fera le plus jeune membre du comité central (CC) du parti. L'ancien Premier ministre voulait renouveler la composante du CC en s'appuyant sur de jeunes pousses. Benflis voulait investir des jeunes pour rajeunir la composante du CC et se constituer un noyau de fidèles au sein du parti. En 2004, dans la guerre fratricide qui opposa le clan du président à celui de Ali Benflis, le jeune Belaïd se rangea du côté de son mentor. Une position qui lui coûtera son poste à l'Unja et au comité central du FLN. Et en cette élection, le candidat a refusé de se ranger derrière un candidat. Tout au long de sa campagne, il a évité de se laisser entraîner dans la bataille qui oppose les deux candidats. M.Belaïd est élu député à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour deux mandatures (1997-2002) et (2002-2007) sous les couleurs du FLN, parti qu'il finira par quitter en 2011 pour créer, avec le concours d'autres militants, sa propre formation politique en 2012, le Front El Moustakbal (FM). Sa nouvelle formation avait réussi à obtenir lors des législatives de mai 2012 deux sièges à l'APN. Le FM a également décroché 890 sièges dans les Assemblées communales et de wilaya à l'issue des élections locales de septembre 2012. Il compte un siège au Conseil de la nation.