Des dizaines d'habitants des villages de la commune de Boudjellil ont procédé hier matin à la fermeture du siège communal. Les villageois de Tigrine, Ath Ouihdhane et Thala L'vir sont allés dans le sillage de leur colère jusqu'à fermer la voie ferrée au niveau de la gare de Béni Mansour, paralysant le trafic ferroviaire ainsi que la carrière de production du plâtre (Somacob). Les manifestants ont exigé hier, «le départ immédiat du maire et de son exécutif communal», désignés à l'origine de la précarité qui singularise leur cadre de vie. Des conditions de vie qu'ils qualifient de «déplorables». Au menu des ces actions, plusieurs revendications dont l'ampleur dépasse de loin les moyens locaux. La pénurie d'eau potable dans les villages de Thala L'vir, Tigrine, Ath Ouihdane, Mechik, en est une. Les villageois frondeurs ont dénoncé «les deux poids, deux mesures dans la distribution et le rationnement de l'eau».Les manifestants revendiquent aussi «le ramassage des ordures ménagères», dont la collecte est si médiocre que dans les villages des décharges sauvages poussent comme des champignons, notamment à Thala L'vir. L'assainissement est l'autre exigence des manifestants qui revendiquent la réalisation d'une conduite digne de ce nom pour évacuer les eaux usées, d'un quartier à Thala L'vir. Du côté de l'APC, on estime que les revendications liées au réseau d'assainissement vont être prises en charge dans le prochain programme. Au sujet de la plâtrière que les mécontents veulent fermer définitivement pour mettre fin à la pollution de l'environnement et de la poussière qu'elle produit, «une commission a été dépêchée sur les lieux, il y a un mois et avait conclu qu'elle ne nécessite pas la fermeture». Concernant la pénurie d'eau potable, les autorités locales envisagent la réparation des pannes survenues récemment.