Jamais, depuis sa création en 1963, le FFS n'a cultivé autant d'ambiguïté et d'ambivalence dans ses positions. En fin de compte, le vieux parti de l'opposition a décidé de répondre favorablement à l'invitation de la présidence de la République et prendre part aux consultations sur la révision de la Constitution, menées par le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. Dans un esprit de consensus et dans le cadre des contacts politiques engagés pour la reconstruction d'un consensus national, le FFS décide de répondre favorablement à cette invitation pour donner son point de vue sur la situation politique et institutionnelle dans le pays», a indiqué hier le communiqué du Parti. «Dans le cadre de la concertation sur la révision constitutionnelle, le FFS a été destinataire d'une invitation émanant du directeur de cabinet de la présidence de la République. «La rencontre se déroulera au siège de la présidence, demain», précise la même source. Ainsi, jamais depuis sa création en 1963, le FFS n'a cultivé autant d'ambiguïté et d'ambivalence dans ses positions. Avant de répondre favorablement à l'invitation de Ahmed Ouyahia, le FFS a d'abord cautionné la conférence de l'opposition. Destinataire d'une invitation de la Cntld pour assister à la conférence du 10 juin dernier à l'hôtel Mazafran de Zéralda, le FFS décide de répondre favorablement à cette invitation pour exposer son point de vue sur cette conférence.» Dans ce même ordre, «ni participation, ni soutien, ni boycott», était la position du FFS lors de l'élection présidentielle du 17 avril dernier. Il a appelé alors à la reconstruction d'un consensus national autour d'un programme et d'un calendrier de transition. Cela reflète un vrai malaise au sein de la direction du parti et les difficultés à se positionner par rapport aux questions brûlantes de l'heure, selon les observateurs. Dans ce contexte, un sit-in sera organisé par les dissidents du parti, contestant notamment «la nouvelle ligne de la direction du FFS». Ces frondeurs se sont regroupés au sein du Forum socialiste pour la liberté et la démocratie fondé en janvier 2014. Cette action qui sera menée en faveur des anciens militants de ce parti, victimes de l'insurrection de 1963 pour réclamer un statut garantissant leurs droits. Le 16 juin, la date prévue pour ce sit-in coïncide avec le 49e anniversaire de la signature des accords de 1965 entre le gouvernement de l'époque et la direction du parti qui activait encore en clandestinité.