La Fifa a "levé" avec "effet immédiat" la suspension du président d'honneur du Bayern Munich Franz Beckenbauer, a annoncé le manager de l'ex-international allemand vendredi sur le réseau social Twitter. Beckenbauer avait été suspendu pour 90 jours de toute activité dans le football le 13 juin dernier par la Fédération internationale qui lui reprochait un défaut de coopération, vraisemblablement dans l'enquête sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Il avait notamment refusé de répondre à des questions de la commission d'éthique de la Fifa, avant de s'y résoudre la semaine dernière. "Vendredi 27 juin la Fifa a fait savoir à Franz Beckenbauer que la suspension provisoire annoncée le 13 juin (...) était levée avec effet immédiat", indique l'agent de Beckenbauer, Marcus Höfl, dans son communiqué sur Twitter. "Le management de Franz Beckenbauer estime toujours que la suspension provisoire n'était pas justifiée, car il n'était pas tenu, d'après nous, de faire des déclarations à la Fifa", ajoute-t-il. "Cependant, rétrospectivement, il aurait mieux valu que Franz Beckenbauer réponde plus tôt aux questions de la commission d'éthique de la Fifa", reconnaît-il. "J'ai sous-estimé l'affaire, notamment parce que l'ensemble de ces questions administratives sont habituellement prises en charge par mon management", dit Beckenbauer, cité dans le communiqué. "Indépendamment de la décision de la Fifa, le management de Franz Beckenbauer était déjà convenu ces derniers jours avec ses partenaires que Franz Beckenbauer ne se rendrait pas à la Coupe du Monde au Brésil", souligne encore l'agent. Dans un entretien paru le 14 juin dernier dans le quotidien Bild, Beckenbauer avait déclaré renoncer à se rendre au Brésil pour le Mondial, après la décision de la Fifa de le suspendre. Invité de toutes les précédentes Coupes du monde et président du comité d'organisation de celle de 2006 en Allemagne, Beckenbauer voulait initialement se rendre au Brésil à partir des demi-finales. Les accusations de corruption visant les mondiaux 2018 et 2022 font l'objet d'une enquête menée par le président de la chambre d'instruction de la commission d'éthique, Michael J. Garcia, l'ancien procureur fédéral de New York. C'est ce dernier qui avait demandé à la chambre de jugement de prononcer la suspension de Beckenbauer, membre du comité exécutif de la Fifa au moment du vote, en 2010, pour les attributions des Mondiaux 2018 et 2022.