Franz Beckenbauer a été suspendu de toute activité dans le football pour 90 jours par la FIFA avant-hier, pour «un défaut de coopération» dans l'enquête sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Sanctionné sur volonté du procureur Michael J. Garcia, en charge de l'investigation, l'Allemand se défend en mettant en cause les questions de l'instance internationale. Au tour de Franz Beckenbauer de se retrouver dans de beaux draps. L'Allemand a été suspendu pendant 90 jours de toute activité dans le football en raison d'un défaut de coopération, vraisemblablement dans l'enquête sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, a annoncé, avant-hier, la Fédération internationale de football. «L'infraction potentielle serait liée au défaut de coopération de la part de Franz Beckenbauer dans le cadre d'une instruction de la Commission d'éthique et ce, malgré des demandes d'assistance répétées», a indiqué la FIFA dans un communiqué sans jamais mentionner le sujet de cette instruction. Cela concerne des «requêtes d'informations durant un entretien en personne ou en réponse à des questions posées par écrit en anglais et en allemand», précise cependant la FIFA. Réagissant sur la chaîne de télévision TV Sky Allemagne, pour laquelle il est consultant régulier, l'ancien défenseur à choisi l'ironie: en apprenant la nouvelle, «J'ai d'abord regardé la date du jour, je pensais qu'on était le 1er avril et qu'il s'agissait d'un poisson» (d'avril), a-t-il dit. Mais «le président d'honneur (du Bayern Munich) survivra à une pause de 90 jours», a-t-il aussitôt ajouté, au sujet de ce qui est désormais sa seule fonction officielle dans le monde du football. «Je n'ai encore rien reçu de la part de la FIFA. J'imagine qu'on va m'informer. On verra bien ce qu'il y a dedans», a-t-il conclu. «J'étais prêt à répondre à toutes les questions pertinentes, mais on me les a envoyées dans un anglais juridique que je ne pouvais pas comprendre sur des sujets aussi complexes. J'ai alors poliment demandé à ce que l'entretien ait lieu en allemand et on me l'a refusé. Alors je leur ai dit: ́ ́dans ce cas, tant pis ́ ́», avait encore détaillé l'ancien libéro du Bayern Munich et de l'équipe d'Allemagne. Ces accusations de corruption visant les Mondiaux 2018 et 2022 font l'objet d'une enquête menée par le président de la chambre d'instruction de la commission d'éthique, Michael J. Garcia, l'ancien procureur fédéral de New York. Selon la FIFA, le dossier étant désormais sujet à une procédure d'instruction officielle conduite par Vanessa Allard, membre de la chambre d'instruction de la commission d'éthique.