La délégation algérienne était formée de 12 athlètes Conscients de la difficulté de la tâche des athlètes qui avaient arraché leurs billets qualificatifs, les responsables de la DTN n'ont pas placé la barre très haute en matière de résultats. La sélection nationale d'athlétisme junior est de retour au pays depuis avant-hier en provenance des Etats-Unis, via Paris où elle avait participé du 22 au 27 du même mois au championnat du monde de la discipline. Bien que la délégation conduite par le directeur de l'organisation sportive à la Fédération algérienne d'athlétisme, Achour Chouki, n'ait pas réussi des résultats «explosifs», elle a été tout de même à la hauteur des espoirs placés en sa composante. Conscients de la difficulté de la tâche des athlètes qui avaient arraché leurs billets qualificatifs, les responsables de la Direction technique nationale (DTN) n'ont pas placé la barre très haut en matière de résultats. Ils avaient, en effet, tablé sur deux à trois places de finalistes. Les difficultés des athlètes peuvent se résumer en deux aspects et non des moindres. Le premier est en relation directe avec leur préparation puisqu'ils ont été perturbés par le mois sacré du Ramadhan durant lequel ils ne s'étaient pas entraînés avec tous leurs moyens. Le stage organisé du 4 juillet à la veille de départ, au 18 du même mois, n'a pas été exploité à fond par les entraîneurs nationaux contraints de ménager leurs protégés pour lesquels ils avaient programmés un biquotidien à 17h et 23h après le f'tour. Les deux journées ramadhanesques initiées par le président de la FAA, M. Ammar Bouras, ont eu le mérite de briser la routine du stage et permettre aux juniors de concourir même si les conditions n'avaient rien à voir avec celles du Mondial d'Eugène. L'autre inconvénient était le décalage horaire (7 heures) pour lequel nos juniors, arrivés deux jours seulement avant la compétition, n'avaient pas le temps de s'adapter. C'est là des aspects à ne pas négliger dans des compétitions mondiales où tout est réglé et planifié avec des athlètes qui ont bénéficié d'une prise en charge des plus adéquates. Néanmoins et en dépit de ces contraintes, les juniors de l'EN ont été à la hauteur des espoirs placés en eux et ils ont dû «s'arracher» pour ne pas décevoir et démontrer qu'il faut compter sur eux. En effet, comme prévu par la DTN, deux athlètes: Yasser Mohamed Tahar Triki en longueur et Ali Messaoudi sont arrivés en finales de la longueur et du 3000 m steeple. D'autres auraient aussi pu y arriver, notamment le hurdler Sid Ali Khedim dans l'épreuve du 400 mètres haies. Il a réussi une belle course avant de trébucher malheureusement, sur la dernière haie alors qu'il était sur la même ligne que les deux premiers. Pour revenir à Triki, il y a lieu de relever que notre cadet, s'était qualifié avec une 9e place du concours avec un bond de 7,35 m. Avec cette qualification, Triki est allé taper à la porte des grands et bousculer la hiérarchie mondiale des juniors. Triki a réussi un bon concours en dépit des conditions climatiques défavorables pour la longueur. Malheureusement le jour de la finale et après les essais sur la course d'élan, il a ressenti une douleur au niveau de la cuisse ce qui a contraint son entraîneur à le retirer et le préserver pour les jeux olympiques de la jeunesse prévus fin août prochain. De son côté, Ali Messaoudi a réussi à «honorer» son contrat en se qualifiant pour la finale de cette épreuve très éprouvant et de terminer parmi les 8 meilleurs mondiaux. Accrédité d'un chrono moyen de 8:43.87 réalisé le 24 juin dernier à Alger lors du championnat national open, notre junior a su comment rester dans le sillage des hommes de tête durant plus de 4 km avant de commencer à lâcher prise suite aux accélérations des Kenyans et autre Ethiopien. Relégué à la 9ème place, à un tour de piste de la ligne d'arrivée, Messaoudi a réussi dans un dernier saut d'orgueil à devancer le Japonais Kazuya Shiojiri avant de s'écrouler juste après l'arrivée probablement très satisfait de sa performance. A défaut de disputer les finales de leurs épreuves, Hadjer Soukhal et Rima Chenah ont eu le mérite d'améliorer respectivement le record national du 3000 m steeple et son chrono personnel du 1500 m. Ainsi, Hadjer Soukhal, la championne d'Algérie de cross-country a réussi à battre le record national de l'épreuve de plus de cinq secondes en enregistrant 10:30.91 soit près de 5 secondes de l'ancien record national qui était de 10:35.