Les services vétérinaires ont tenu à rassurer les éleveurs qui s'impatientent dans l'attente du vaccin. L'avancée de la fièvre aphteuse se poursuivait encore hier dans la wilaya de Tizi Ouzou. En l'espace d'une semaine, l'épizootie est passée de 173 cas au deuxième jour à 900 dans 35 communes, selon les dernières statistiques. Aussi, quelque 555 bovins ont été abattus à travers les quatre abattoirs sanitaires dont dispose la wilaya de Tizi Ouzou, à Azazga, Tala Athmane, Boghni et Draâ El Mizan. Notons également que les services vétérinaires ont tenu à rassurer les éleveurs qui s'impatientent dans l'attente du vaccin. La campagne de vaccination sera lancée aussitôt que le produit arrivera comme promis d'ailleurs par le ministère de l'Agriculture. L'attente du vaccin n'est hélas pas l'unique source d'inquiétude des éleveurs. D'aucuns savent que l'utilisation de la chaux est juste une solution alternative au vrai produit conseillé par les vétérinaires. La soude caustique conseillée par les vétérinaires, seul produit destiné à désinfecter les étables et autres matériels à risque en cas de fièvre aphteuse, n'existe pas sur le marché algérien. Jusqu'à hier, les éleveurs abordés exprimaient une autre inquiétude celle des indemnisations. Beaucoup d'entre eux n'ont pas compris la procédure et les critères à suivre par les services concernés. Il semblerait qu'une campagne de communication va s'avérer nécessaire pour que cette situation ne soit pas suivie d'un vent de colère de cette catégorie. Sur un autre volet, les services concernés affirmaient qu'aucun animal d'une autre wilaya n'est entré à Tizi Ouzou. Les instructions données par le wali au lendemain de la découverte de la maladie ont été rigoureusement suivies par les services concernés et les services de sécurité auxquels incombait la régulation de la circulation des transports de bétail et d'aliments. L'avancée et la transition du virus seraient donc internes à la wilaya. Il est, par ailleurs, à rappeler que les précédentes campagnes de vaccination n'ont pas été effectuées avec la rigueur nécessaire. Des éleveurs négligeaient le facteur risque à cause de la faiblesse du volet sensibilisation. Les maladies de ce genre apparaissent justement après un relâchement de vigilance des parties concernées. C'est pourquoi la situation actuelle devrait servir de leçon pour qu'à l'avenir, les campagnes de vaccination doivent être suivies avec une rigueur absolue.