La colère gronde Les éleveurs d'Aghribs, Fréha et Timizart ont fermé le siège de la subdivision agricole. Les éleveurs des trois communes de Fréha, Aghribs et Timizart ont fermé, dans la journée du samedi, le siège de la subdivision agricole pour réclamer leur part de vaccins contre la fièvre aphteuse. Sur les lieux, les contestataires présents exprimaient leur colère quant à la répartition des vaccins dont a bénéficié la wilaya jeudi dernier. Ces derniers considéraient cette répartition comme injuste et inéquitable et qu'ils ne comptaient pas rouvrir la subdivision sans les garanties de recevoir dans les prochaines heures leur part de vaccins. Le mot d'ordre d'ailleurs était que les bâtiments ne seraient pas opérationnels avant l'arrivée des doses prescrites. Pour sa part, le représentant du secteur de l'agriculture de la wilaya assurait qu'un deuxième lot de vaccins est attendu dans les prochaines heures. Quelque 3500 doses qui s'ajouteront aux 10.000 qui sont actuellement en voie de parvenir aux éleveurs concernés par la première tranche de la campagne. Douze communes les plus touchées par l'épizootie et qui comptent le plus grand nombre de bovins atteints seront pourvues. L'on avait, en effet, signalé de grandes pertes à Boghni, Draâ El Mizan, Sidi Naâmane. Pour rappel, la précédente campagne de mai et juin derniers avait concerné 23 communes qui ont vu 38.500 têtes vaccinées. Toutefois, des connaisseurs révélaient quelques failles dans la campagne en question et un certain relâchement des agriculteurs qui ont baissé la garde. Ce qui a eu pour conséquence qu'en l'espace d'une semaine, la maladie est passée de 173 cas au deuxième jour à 900 têtes atteintes dans 35 communes, selon les statistiques émanant des services en question. Aussi, quelque 555 bovins ont été abattus à travers les quatre abattoirs sanitaires dont dispose la wilaya de Tizi Ouzou à Azazga, Tala Athmane, Draâ El Mizan et Boghni. Notons aussi que les mesures prises par les autorités ont donné des résultats probants car, selon les vétérinaires contactés, la propagation de cette maladie aurait pu être plus rapide et plus dévastatrice. La fermeture des marchés à bestiaux et le contrôle rigoureux des transports de bétail sont deux mesures les plus importantes. Notons par ailleurs que les services de l'agriculture de la wilaya mènent une vaste campagne de sensibilisation auprès des éleveurs. Rappelons enfin que les éleveurs de la wilaya de Tizi Ouzou s'approvisionnent en général de la wilaya de Sétif, également touchée par la maladie. Enfin, il est à mentionner que la maladie en question risque de changer radicalement les donnes quant à l'Aïd El Adha. Les citoyens semblent de moins en moins enclins à acheter le mouton bien que le cheptel ovin ne soit pas touché par la maladie. Ce qui met en évidence la grande faille dans l'information non seulement au niveau du secteur de l'agriculture mais dans tous les domaines de la vie dans notre pays. Les responsables ne donnent pas assez d'importance à ce volet, malgré son rôle avéré. Ce constat cause parfois des dégâts énormes.