Les Verts seront lourdement handicapés pour le match de samedi contre le Nigeria. C'est aujourd'hui, à midi, que l'équipe nationale de football s'envole à destination d'Abuja, capitale du Nigeria où l'attend un match de qualification à la Coupe du monde et à la CAN 2006 contre son homologue nigériane, le samedi 3 juillet à 16 heures locales (même heure en Algérie). L'heure d'arrivée à Abuja est prévue à 18 heures, ce qui laisse très peu de marge de manoeuvre à Robert Waseige pour programmer une séance de décrassage aujourd'hui. «On essaiera malgré tout de la faire cette séance mais il ne faudra pas qu'elle se fasse trop tardivement», nous a dit le Belge lorsque nous l'avons abordé au stade du 5-Juillet, lundi soir à l'issue de l'entraînement que venait de subir l'équipe nationale. Un entraînement où l'on n'a pas manqué de remarquer des absences par rapport à la liste des joueurs convoqués pour effectuer le déplacement du Nigeria. Slimane Raho de la JSK n'était, bien sûr, pas là. Blessé lors de la finale de la Coupe d'Algérie, vendredi dernier, (il avait dû quitter le terrain en cours de mach), le joueur a été déclaré «out» pour le match de samedi par le staff médical de l'EN et a donc été autorisé à rentrer chez lui. Autre absent à l'entraînement de lundi soir, Salim Aribi. Ce dernier est parti chez ses parents à Batna après la finale de la Coupe d'Algérie. «Il m'avait demandé cette faveur avec promesse qu'il serait parmi nous ce lundi. Or, le médecin de l'équipe nationale est venu me dire que de toutes les façons, il n'avait pas récupéré de sa blessure et qu'il ne fallait pas compter sur lui pour le match contre le Nigeria. A partir de là, je lui ai dit qu'il valait mieux qu'il reste chez ses parents car je n'allais pas m'amuser à lui faire faire un déplacement de 500 km juste pour lui annoncer qu'il pouvait repartir chez lui». Deux autres absences étaient à remarquer, à savoir celles de Mehdi Meniri et de Samir Beloufa. «Ils relèvent de blessure et ne sont donc pas opérationnels», nous dira à leur sujet Waseige. Un troisième émigré faisait défection à savoir Yacine Bezzaz. «Il m'a appelé pour me dire qu'il souhaitait rester avec son club de l'AC Ajaccio qui vient de reprendre les entraînements. Il a connu une saison difficile et il a besoin de reprendre confiance car c'est un jeune élément qui pourra rendre d'énormes services à l'équipe nationale à l'avenir. C'est pourquoi je l'ai dispensé de ce match contre le Nigeria et l'ai autorisé à rester avec son club». Enfin, manquaient à l'appel Cherad et Ghazi. Le premier a pris samedi l'avion pour la France pour régler un problème urgent et personnel. Il était attendu hier matin à Alger. Quant au second, qui a disputé dimanche un match de championnat avec son club, l'ES Tunis, il devait rejoindre ses camarades dans la soirée de lundi. «Vous pouvez ajouter aux absents Kraouche et Akrour, nous a signalé Waseige. Sur ces deux, je vous avoue que nous n'avons aucune information et cela n'est pas fait pour me rassurer». Et puis, il y a le cas de Yazid Mansouri qui lui, n'a même pas été convoqué étant donné qu'il est suspendu pour ce match. Mais là ne s'arrêtent pas les soucis de l'entraîneur de l'équipe nationale. Même présent au regroupement des joueurs, Brahim Zafour est considéré comme forfait pour le match de samedi. «Il ressent toujours le coup qu'il a reçu lors du match contre le Zimbabwe», nous a déclaré Waseige. Vous l'avez vu aujourd'hui trottiner le long de la ligne de touche mais je ne vais pas prendre le risque de l'aligner pour le voir nous lâcher au moindre contact. Enfin, il y a le cas de Djamel Belmadi. Lundi après-midi, il est resté assis sur le bord du terrain avec un gros bandage sur le genou gauche. «Il est arrivé à l'hôtel, poursuit à son sujet Waseige, pour nous dire que c'est un vieux problème qui ressurgit, à savoir qu'il y a de l'eau dans son genou. Le médecin le suit de près pour le remettre sur pied à temps». En dehors de ces déboires, il convient de noter que le reste de la troupe semble prêt pour le match de samedi, y compris Maâmar Mamouni qui effectue là son retour en équipe nationale depuis la CAN de Tunisie. En tout cas, Waseige ne semble pas désespéré. «Il faut toujours positiver en football sinon il n'est nul besoin de jouer. C'est vrai qu'on enregistre un surplus d'absents, mais on saura trouver les solutions de rechange car elles existent». Revenant sur le dernier match livré par l'EN au Zimbabwe, il dira «qu'il y avait du mieux par rapport au match contre l'Angola. Avec un peu plus d'audace, on aurait pu ramener mieux qu'un match nul». Parlant du Nigeria, il fera remarquer que «c'est une équipe qui reste l'une des meilleures formations du Continent africain. J'ai pu voir sur cassette vidéo son match gagné lors de la première journée contre le Rwanda. Elle n'a pas fait un grand match mais un match sérieux. Elle a fini par s'imposer à l'usure et fort logiquement, à son adversaire». Prié de nous dire ce qu'il craindrait le plus au Nigeria, Waseige nous répondra: «La réaction de notre adversaire. Les Nigérians ont un jeu très technique mais également physique et agressif. Ils veulent ainsi impressionner l'adversaire. Ajoutez à cela que le public mettra la pression voulue pour emballer ses joueurs. Il y a là tout un travail psychologique qui nous attend, Cheradi et moi».