Zéro point et zéro but en deux journées pour le MCO, les saisons se suivent et se ressemblent pour l'équipe phare d'Oran... Du côté du club phare de l'Ouest, en l'occurrence le populaire Mouloudia d'Oran, les saisons se suivent et semblent surtout se ressembler pour les Hamraoua. Pour cause, après deux journées du cham-pionnat professionnel Mobilis de Ligue 1, le MCO occupe de nouveau le dernier rang avec zéro point au compteur, et pas encore le moindre but inscrit en 180 minutes. Battus d'entrée chez eux par la JS Kabylie sur le score final de 2 à 0, les Oranais du MCO se sont encore inclinés, avant-hier au stade du 20-Août, face au CR Belouizdad. Un seul but encaissé à l'ultime minute de la première mi-temps, et derrière lequel les Hamraoua ont longtemps couru en vain, par manque de réalisme, devant un Chabab local qui a pourtant baissé pied, notamment au cours de la seconde moitié de la deuxième période. Une situation d'impuissance qui a fait dire au coach Mohamed Tahar El Ouazzani, de nouveau de retour à la tête de la barre technique, que son équipe a manqué cette dernière touche qui a encore pénalisé son équipe. De retour dans son club de toujours, après avoir effectué une première belle expérience avec le RC Arba, l'éternel coach patenté du Mouloudia d'Oran, était visiblement très déçu par cette nouvelle sortie ratée des siens, malgré la présence de plusieurs nouveaux éléments, et non des moindres. En recrutant au cours de cet été, l'attaquant libyen Zabiaâ, en provenance de la JS Kabylie, et notamment Yacine Bezzaz, l'ex-joueur international du CSC, l'attaque du MCO semblait a priori bien armé pour donner du fil à retordre à ses adversaires kabyles et belouizdadis. Mais c'est plutôt en défense que les Hamraoua ont encore raté le coche. En encaissant deux buts au stade Zabana d'Oran, puis un autre, vendredi dernier au 20-Août 1955, sur balle arrêtée avant de rejoindre la pause, le Mouloudia a encore fait preuve de beaucoup de faiblesses, sous les yeux du nouveau sélectionneur de l'EN, en l'occurrence le Français Christian Gourcuff. Il est clair que des joueurs aussi expérimentés, et rompus de longue date, à l'image des Nessakh, et surtout Saddek Berradja, ne sont plus du tout à présenter. Mais il ressort clairement, que les Hamraoua du MCO risquent de faire face à de nouveaux déboires, dont les prémices sont déjà apparues. Pourtant, l'équipe espoirs contraste fortement de manière régulière avec les contreperformances accumulées depuis plusieurs saisons par une équipe seniors qui a pris la très fâcheuse habitude de sauver sa tête en Ligue 1, souvent de manière miraculeuse. Pour preuve, après avoir étrillé à Oran leurs homologues kabyles de la JSK, les espoirs du MCO ont réussi avec beaucoup de mérite, à arracher à Alger, un précieux match nul de 2 buts partout, devant les excellents espoirs du CR Belouizdad. Les Belouizdadis qui figurent actuellement parmi les meilleurs de leur catégorie, en compagnie de l'USM Alger, de la JSM Béjaïa, de l'ES Sétif et même du NAHD, ont pourtant été mis en échec chez eux, par des espoirs oranais du MCO sur lesquels leurs aînés ont rarement pris exemple. Finaliste de la précédente édition, la catégorie espoirs du Mouloudia d'Oran doit impérativement constituer l'avenir d'un club qui a formé les Belaïli, Hichem Chérif, et autres Sid Ahmed Aouedj. Dans le cas contraire, le club le plus populaire de l'Oranie, va encore déchanter sérieusement, et connaître une autre saison des plus houleuses. Il est clair que Mohamed Chérif El Ouazzani ne possède pas cette fameuse baguette magique capable à elle seule de remettre sur le devant de la scène le Mouloudia d'Oran. Pour preuve, les Hamraoua sont de nouveau complètement en rade. Un problème devenu trop récurrent au sein du club n°1 d'une grande cité comme El Bahia, où le sport-roi a pourtant toujours enfanté des joueurs de talents, et qui ont souvent fait parler d'eux avec l'EN, notamment quand le MCO faisait trembler la plupart des meilleurs ténors du pays. Et dire qu'une ville sportive comme Oran, postule sérieusement pour l'organisation des Jeux méditerranéens 2021.