Belkacem Sahli Amar Ghoul Des voiX s'élèvent au sein de la classe politique pour réclamer l'ouverture d'un débat autour du rapport élaboré par la commission Ouyahia. La fin du chantier constitutionnel n'est pas pour aujourd'hui. L'option d'un deuxième round de concertations s'impose de plus en plus. Des voix s'élèvent au sein de la classe politique pour réclamer l'ouverture d'un débat autour du rapport élaboré par la commission Ouyahia. Malgré la série de rencontres organisées avec les différentes parties et qui se sont étalées sur cinq semaines, le débat reste insuffisant. L'absence de l'opposition à l'élaboration de ce chantier prive sérieusement la démarche de son caractère consensuel. C'est ce qui nécessite le recours, encore une fois, au dialogue en vue de rallier l'opposition. Selon des sources proches, ce dossier risque de ne pas être au menu de la session parlementaire d'automne. Comme l'avait annoncé l'ex- conseiller du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, un second round est probablement prévu. L'Alliance nationale démocratique (ANR) est revenue samedi dernier sur cette question. La formation de Belkacem Sahli a appelé à un deuxième round des consultations politiques sur la révision de la Constitution pour associer toutes les parties à l'enrichissement de la loi fondamentale du pays. Lors d'une conférence de presse, le secrétaire général du parti a mis en exergue la nécessité d'un deuxième round des consultations politiques sur la Constitution pour y associer toutes les parties et «garantir la pérennité de la Constitution et concrétiser l'entente». Tout en estimant que les consultations menées jusqu'à présent étaient «réussies», M.Sahli insiste tout de même sur l'adhésion de toutes les formations politiques et les franges de la société. Ces consultations devraient être élargies à d'autres parties, en prenant compte des propositions de l'instance politique qui a été chargée de la même mission en 2011 et qui était présidée par M.Abdelkader Bensalah, a-t-il ajouté. L'alliance n'est pas la seule à plaider pour l'élargissement du champ de concertation. Le parti de TAJ fait de ce projet son cheval de bataille. Pour conforter la démarche du pouvoir dans son initiative de confectionner une nouvelle Constitution dite consensuelle, M.Ghoul voit en l'organisation de la conférence nationale la seule alternative. Pour ce faire, le chef de TAJ veut par tous les moyens tenir une conférence nationale qui réunira toutes les sensibilités, y compris les plus récalcitrants aux différentes invitations du régime pour prendre part aux consultations que mène actuellement le directeur de cabinet de la Présidence, M. Ahmed Ouyahia. «Nous comptons organiser après les consultations que mène Ahmed Ouyahia, une conférence nationale de consensus qui réunira toutes les sensibilités politiques nationales», a déclaré le chef de TAJ lors d'une activité de son parti. Pour lui, rien ne presse pour aller vers l'adoption de la nouvelle Constitution. Sachant que le 4ème mandat n'est qu'à son début, le projet de la Constitution ne doit pas être soldé bien au contraire, mais doit faire l'objet de consensus. Cette idée commence à faire son petit bonhomme de chemin. Pour donner plus de crédibilité à cette démarche et faire preuve de bonne foi, le pouvoir peut envisager un autre round de concertations afin de convaincre l'opposition à prendre part. D'autant plus que tous les partis ont critiqué la démarche prônée par l'Etat en lançant des consultations pour élaborer le projet. De nombreux partis ont estimé que le débat doit porter d'abord, sur un document de base qui servira de plate-forme pour arriver à la confection de la loi fondamentale du pays. Ce qui est sûr, la publication du rapport de la commission Ouyahia va faire couler beaucoup d'encre. L'opposition qui réclame ses sièges au sein des structures de l'APN ne va pas se laisser faire. Elle fera son procès lors du débat sur l'avant-projet de loi sur la Constitution.