C'est lors de la session ordinaire du bureau politique de Tajamou Amal El Djazaïr (Taj) qu'Amar Ghoul, président du parti, a explicité la position de sa formation, quant au projet de la révision constitutionnelle. Il a assuré que toutes les questions seront débattues "en toute liberté et transparence", et que "toutes les propositions seront les bienvenues". Le chef de Taj ne perd pas de vue, a-t-il indiqué, que le projet de l'amendement constitutionnel, "est très important", car, "il posera les bases d'une profonde réforme politique". Cette réforme "ne sera qu'une franche réponse aux aspirations des Algériens". Amar Ghoul s'est dit satisfait et aussi rassuré du fait que le chef de l'Etat ait tenu "sa promesse de revoir la Constitution après les élections". Ce respect de l'agenda présidentiel est "une preuve que les choses vont se faire dans une totale transparence", pour aboutir, a-t-il ajouté, "à une vraie loi fondamentale de consensus". Interrogé sur les quelques points contenus dans le document remis par la Présidence à plusieurs partis et personnalités, comme le retour à la limitation des mandats et l'absence de tamazight dans le projet, Amar Ghoul a expliqué que le document "n'est qu'un brouillon". De ce fait "il n'est nullement confectionné pour orienter les débats et le contenu". Il a ajouté que concernant ces deux questions, une commission chargée de débattre et d'étudier le projet est mise sur pied à Taj depuis une année. "Nous allons débattre de tout avec les instances du parti et les personnalités consultés", a-t-il répondu, avant de préciser que toutes ces questions trouveront leur réponse dans les propositions qui seront formulées par son parti. "Nous n'allons pas anticiper les choses", s'est-il défendu, car, faut-il le rappeler, Amar Ghoul était parmi les défenseurs les plus acharnés de la levée de la limitation des mandats en 2008. "La révision de la Constitution vise à apporter de grands changements", a encore appuyé le chef de Taj. Convaincu par cette idée, le président de Taj estime que le fait que les services de la Présidence ont publié le document sur leur site Internet "est une preuve que le projet doit réunir tout le monde". "La révision telle que voulue par Bouteflika, vise à renforcer la démocratie participative et les institutions de l'Etat", dit encore Amar Ghoul pour défendre le projet de Bouteflika, en insistant sur le fait que Taj s'est engagé pour faire de la future Constitution, "un texte consensuel". À propos du refus de plusieurs partis, notamment de l'opposition de prendre part aux consultations que mènera Ahmed Ouyahia, Amar Ghoul s'est refusé à tout commentaire, en indiquant qu'il ne fera aucun commentaire sur la position des autres partis, car "chacun est libre dans ses positions". Mais, en revanche, il a ajouté que le projet "est une opportunité pour tous" afin "d'engager de vraies et profondes réformes". M. M. Nom Adresse email