La Suède, l'Autriche et la Chine ont animé jeudi dernier à Alger, l'avant-dernier soir du 6e Festival culturel international de musique symphonique dans une ambiance relevée, marquée par des prestations de haute facture devant un public homogène et recueilli. Près de deux heures et demie de temps ont permis au public averti du Théâtre national Mahiedine-Bachtarzi (TNA) de savourer chaque instant de la soirée dans l'allégresse et la volupté, se laissant emporter dans une randonnée aux sentiers sinueux, tracés par les mélodies des grands standards de la musique universelle. Le Trio Mats de Suède, annonçant le beau spectacle a choisi des pièces qui inspirent l'événement et l'action, préludant avec le «1er mouvement du trio pour piano en Sol majeur» de Franz Joseph Haydn, suivi du «Tango du trio pour piano» d'Harry Nilsson et de «Trio pour piano N° 2» de Dmitri Chostakovitch, des pièces qui ont permis aux trois instrumentistes de montrer l'étendue de leurs talents respectifs. Le Concilium Musicum Wien, une formation autrichienne composée de neuf éléments dont une femme à la harpe et à la percussion, a suscité l'admiration de l'assistance dans un genre, rappelant la cour royale et ces usages avec, entre autres, des pièces de Franz Joseph Haydn (1732-1809), Franz Schubert (1797-1828), Johann Strauss (1825-1899) et Joseph Lanner (1801-1843). La Chine, représentée par The Heilongjiang Symphony Orchestra, dirigé par Cheng Hao, fut sans nul doute, l'attraction de la soirée avec une direction d'orchestre remarquable et une maîtrise de l'instrument quasi-parfaite de la part de la trentaine de musiciens, qui ont exécuté une douzaine de pièces issues du répertoire universel, mais aussi du patrimoine musical chinois. Rapidité, dextérité, endurance (lorsqu'il s'est agi de pièces lentes et sans rythme), maîtrise des nuances dans un jeu parfois en sourdine et parfois fort, ont caractérisé la prestation chinoise renforcée par l'intervention très applaudie de la soprane Zhang Qi et du ténor Wang Wen qui ont ravi le public, notamment en interprétant La Traviata de Giuseppe Verdi (1813-1901). A la veille de la clôture du festival, les trois formations ont réussi à générer de belles émotions à travers un choix de pièces judicieux ayant permis aux spectateurs d'apprécier différents genres de musique conçus, aussi bien dans des modes orientaux, qu'occidentaux. 19 pays ont pris part au 6e Festival culturel international de musique symphonique qui s'est achevé hier au TNA avec une cérémonie de clôture animée par l'Orchestre multinational sous la direction des maestros Mats Rondin de Suède et Amine Kouider d'Algérie.