Le document arrête de manière précise «les propositions de textes et les actions sur le terrain que le gouvernement réalisera durant le second semestre 2004». Les membres de l'Exécutif devront désormais rendre compte cycliquement de leurs missions. C'est ce qui a été décidé hier, à travers l'adoption, hier en conseil des ministres, de l'échéancier de mise en oeuvre du programme du gouvernement. Décidé par le chef de l'Etat le 11 mai dernier, lors de l'adoption du programme du gouvernement, cette démarche poursuit l'objectif de réaliser «l'intégralité» des engagements pris par Bouteflika, lors de la campagne électorale pour la présidentielle du 8 avril dernier. Le document arrête de manière précise «les propositions de textes et les actions sur le terrain que le gouvernement réalisera durant le second semestre 2004». Il traite également des actions que devront mener les ministres les prochaines années. Lesquelles actions seront soumises annuellement à un contrôle rigoureux en conseil des ministres. A propos de cette nouvelle méthode de gouvernance, le chef de l'Etat a été on ne peut plus clair. Pour Bouteflika, il est primordial «de concrétiser l'intégralité (du) programme et, partant de satisfaire les engagements que j'ai pris envers la Nation». Il ressort du ton du président de la République une réelle volonté de faire de son second mandat celui de la concrétisation de tous les objectifs de développement qu'il s'est assignés. Et pour preuve, Bouteflika évoque la prochaine loi de finances qui, selon lui «devra énoncer à son tour la programmation de l'effort de développement et de soutien à la croissance économique (...) pour l'ensemble du quinquennat». Pour ce faire, il a appelé à réunir le «maximum d'atouts», pour «honorer les engagements pris devant le peuple et qui ont été confirmés par le gouvernement devant le parlement». Ainsi, sera renforcée devant l'opinion la «crédibilité de l'action des pouvoirs publics», a-t-il insisté. La conjoncture financière favorable que vit l'Algérie, grâce notamment à la flambée des prix des hydrocarbures, rend possible la réalisation du programme du gouvernement. Il suffit de faire montre de beaucoup de rigueur dans le suivi des actions sur le terrain. Le contrôle cyclique de l'activité ministérielle vise justement à garantir les résultats des actions prévues dans le programme. Parmi les engagements du président de la République, l'on notera l'approfondissement de la réforme de la justice. A ce titre, l'avant-projet de loi sur le code de l'organisation pénitentiaire, présenté hier en conseil des ministres, a donné l'occasion à Bouteflika d'insister sur cet «axe important» de la réforme de la justice. il a, à ce propos, rappelé que l'état des établissements pénitentiaires et la situation des détenus «comptent aujourd'hui au nombre des critères permettant d'apprécier le degré de respect par l'Etat des principes des droits de l'homme», insistant sur la nécessaire réinsertion des détenus dans la société.