Les universités actuelles sont saturées «Le ministère ne voit aucun inconvénient à l'ouverture d'instituts privés, à condition qu'une telle entreprise soit conforme au cahier des charges arrêté.» Aujourd'hui, l'Algérie demeure le seul pays dans le monde qui n'a pas adapté encore le système de l'université privée. Etrange, notamment que les autorités confirment n'avoir reçu à ce jour aucune demande pour la création d'un établissement privé. Des interrogations s'imposent. Plusieurs pays arabes disposent d'universités privées internationales, dont la Tunisie qui en possède 25, le Maroc 17 alors quel'Algérie n'en possède aucune. D'après une déclaration du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, le point du départ d'une nouvelle phase au secteur est lancé. «Le premier cahier des charges pour l'ouverture d'établissements universitaires privés a été retiré depuis un mois», a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, qui a démenti tous les propos qui circulent sur le rejet par le ministère, des demandes déposées à cet effet, rapporte l'APS. Le ministre a affirmé dans ce sens, que son département «n'a reçu à ce jour aucune demande pour la création d'un établissement privé dans le cadre de l'ouverture du secteur aux privés», en précisant que le premier cahier des charges a été retiré depuis un mois seulement. Par ailleurs, le ministre de la tutelle a fait savoir qu'un travail est en cours actuellement pour achever le dispositif d'encadrement de ce genre d'initiative à travers la création d'une commission qui sera chargée d'étudier et d'ouvrir les dossiers qui seront présentés à la tutelle. «Ce dossier a été l'une des préoccupations posées par le patronat au cours de la dernière tripartite», a souligné le ministre en mettant l'accent sur son département qui «ne voit aucun inconvénient à l'ouverture d'instituts privés, à condition qu'une telle entreprise soit conforme au cahier des charges arrêté à cet effet». Le ministre a également évoqué la situation de certains établissements privés qui se prétendent des établissements de formation supérieure, «ils ne sont pas agréés pour ce mode de formation, (ce qui signifie que leurs diplômes ne sont pas reconnus par l'Etat)». Le patron de l'enseignement supérieur, indique que «plusieurs établissements privés prétendant offrir une formation supérieure ont reçu l'agrément du ministère de la Formation professionnelle, selon un cahier des charges qui définit leur champ d'action qui n'a rien à voir avec le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique», il poursuit: «Ce sont des établissements hors la loi.» Concernant certains instituts étrangers qui décernent des diplômes non reconnus par le ministère, M. Mebarki a souligné l'importance de ce dossier pour son secteur, au regard de sa relation directe avec la crédibilité de l'Université algérienne. Dans ce contexte, le ministre a rappelé que les diplômes décernés par les établissements universitaires étrangers qui ne répondent pas aux critères pédagogiques et scientifiques définis par la tutelle «ne sont ni reconnus ni homologués».