Les opérateurs privés devront se soumettre à un cahier des charges qui sera bientôt élaboré. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), approuve l'ouverture à l'investissement privé du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «Si les opérateurs privés sont en mesure de construire des universités de la même stature que celle de l'Usthb, de l'Usto, l'université Mentouri de Constantine...ils sont les bienvenus», a déclaré M.Farid Cherbal, coordinateur national chargé de la région centre au sein du Conseil national des enseignants du supérieur. «Dans tous les pays du monde, on fait appel aux opérateurs privés, mais cela à condition de ne pas réquisitionner les infrastructures appartenant à l'Etat», a ajouté M.Cherbal. Le chargé de communication de la tutelle, M.Benhamouda a, de son côté, assuré que «tout prétendant à investir dans le secteur de l'enseignement supérieur devra répondre au cahier des charges qui sera bientôt élaboré par la tutelle». Entre autres conditions à laquelle les opérateurs privés devront se soumettre, on cite leurs capacités à l'édification des infrastructures nécessaires susceptibles d'accueillir, dans de bonnes conditions, les étudiants désirant poursuivre leurs études chez les privés. «L'Etat ne concédera aucun de ses établissements. La gratuité de l'enseignement supérieur reste encore en vigueur et tout bachelier algérien qui opte à poursuivre son cursus universitaire dans les établissements publics, est le bienvenu», a fait savoir M.Benhamouda. Celui-ci a en outre rappelé que cette décision entre dans le cadre de l'avant-projet de loi modifiant et complétant la loi d'avril 1999, modifiée, portant orientation sur l'enseignement supérieur. Lequel avant-projet de loi a été examiné et endossé mercredi dernier par le Conseil de gouvernement. Ce dernier a, à l'issue de sa réunion, rendu public un communiqué dans lequel il est souligné que «l'avant-projet de loi introduit des dispositions nouvelles qui tendent d'élever le niveau de modernisation de l'enseignement supérieur, selon les normes internationales, d'une part, et de répondre aux exigences du développement national global et durable, d'autre part». Aussi, dans ce communiqué, il est indiqué que la création de ce type d'établissements est subordonnée à une autorisation du ministère de l'Enseignement supérieur et assujettie à la réponse aux conditions fixées par la loi et précisées dans un cahier des charges. «La responsabilité du contrôle et celle de la protection des citoyens usagers de ces établissements relèvent des prérogatives des pouvoirs publics, de nature à conférer à ces établissements une complémentarité basée sur la compétitivité, sur des programmes agréés, des diplômes homologués et en mesure de protéger l'enseignement contre le mercantilisme». Cet avant-projet de loi vise, enfin, à actualiser le dispositif institutionnel actuel, notamment par la mise en place d'un organe chargé de l'évaluation du fonctionnement des établissements en charge de missions de service public de l'enseignement supérieur et à proposer les actions aptes à leur permettre d'atteindre leurs objectifs de rigueur dans la gestion et de qualité dans la formation.