Le taux de réussite est nettement au-dessus de la moyenne. C'est officiel, les résultats du Bac seront connus le 20 juillet. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, en marge de la journée d'étude consacrée à la restructuration de l'enseignement secondaire. Décidément, cette allégation vient de mettre fin à des rumeurs qui, depuis quelques jours, servaient à exacerber le stress des candidats. Le plus important aussi, puisqu'il s'agit plus précisément d'apaiser les esprits des élèves, c'est que le ministre a mis en évidence que «les résultats de cette année sont nettement meilleurs que ceux enregistrés l'année précédente». Tout en se gardant de donner le taux de réussite, M. Benbouzid s'est contenté de révéler que «les candidats littéraires figurent dans la haute case des admis pour poursuivre les études supérieures». Autrement dit, le taux de réussite enregistré dans les disciplines littéraires est plus considérable que celui retenu dans les autres branches. Globalement, pour ne pas semer de suspicion parmi les élèves, les propos de M.Benbouzid ont été plus explicites que jamais. Un message apaisant, pour les candidats au Bac ainsi que leurs parents qui ont la peur au ventre après les moult troubles qui ont entravé le bon déroulement des examens cette année. Celle-ci a été marquée, rappelons-le, par la montée au créneau de deux syndicats, à savoir le Cnapest et le CLA. Justement, sur ce point précis, le ministre de l'Education nationale s'est montré satisfait de la décision prise par les enseignants protestataires en prêchant «le retour à la raison». Ce choix, explique notre interlocuteur, a permis de rattraper le temps perdu «dans un délai record». D'ailleurs, les cours ont été rattrapés «à 100% dans la majorité des établissements touchés par le mouvement de débrayage». Pour revenir aux travaux de la journée d'étude consacrée à la restructuration du palier du secondaire, les responsables des trois départements d'enseignement, en l'occurrence l'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle, ont mis l'accent sur la nécessité d'adapter le système éducatif aux «grandes mutations nationales et universelles». Suivant cette conviction, la nouvelle orientation éducative, telle qu'elle est illustrée dans le dossier portant «réforme du système éducatif», prévoit le renforcement de l'enseignement des langues étrangères et des filières de base, notamment les maths et la philosophie. D'ailleurs, à partir de la prochaine rentrée scolaire, la mise en place du système de tronc commun sera concrétisée. En ce sens, la commission chargée de la révision du système éducatif a retenu quatre troncs communs. Il s'agit du tronc commun maths (mathématiques et technicien en mathématiques), tronc commun sciences (sciences expérimentales et sciences économiques), tronc commun lettres (lettres et philosophie) et tronc commun langues étrangères. La commission en question recommande également la mise en oeuvre du système dit «le droit à la passerelle». En termes clairs, «l'élève peut, à partir de la deuxième année secondaire, changer de filière suivant ses compétences et penchants». Interrogé sur l'enseignement de la langue amazighe, M. Benbouzid a affirmé que celui-ci, tel qu'il est préconisé par la commission, ne doit pas être obligatoire. En d'autres termes, tamazight figure parmi les filières qui seront enseignées conformément aux choix des élèves. Il convient de souligner enfin que la restructuration de l'enseignement secondaire nécessite, selon M.Benbouzid, la mise à disposition des élèves de pas moins de 24,5 millions de manuels scolaires et ce, pour l'année 2005 seulement.