Professionnels aguerris, les éléments de la Protection civile font aujourd'hui la fierté du pays Le Colonel Mustapha El Habiri a construit le piédestal de la Protection civile sur du granit et l'Histoire se chargera de la statue de cette institution. Quand l'Algérie grelotte du froid glacial et des neiges de l'hiver, quand l'Algérie suffoque des chaleurs estivales et des feux de forêt, quand l'Algérie tremble sous les ondes cisaillantes des séismes et croule sous les boues des inondations, quand l'Algérien est blessé, quand il a besoin de secours, ils font appel à ses soldats vaillants. Les hommes de la Protection civile. Un corps, une institution exceptionnelle qui a à sa tête un homme tout aussi exceptionnel en la personne du colonel Mustapha El Habiri. Adulé pour sa simplicité, aimé pour sa disponibilité, cet ancien officier supérieur de la Wilaya V historique, est toujours aux petits soins avec ses éléments. Sa philosophie?: «Un vrai pompier qui servira convenablement la communauté est celui qui est à l'aise, qui ne manque de rien.» Infatigable et jovial, El Habiri a imprimé à ce fleuron national le sens de l'altruisme, de l'abnégation et du sacrifice. Près de 70.000 agents aux premières lignes du risque prêts à répondre aux appels de détresse. D'une petite équipe de secouristes aux moyens rudimentaires il y a 50 ans, la Protection civile est aujourd'hui dotée de moyens qui lui permettent de répondre à toutes les situations d'urgence en créant des équipes spécialisées allant des colonnes mobiles, des équipes cynophiles, des médecins de catastrophes aux plongées subaquatiques jusqu'au groupement aérien avec des équipes de 20 pilotes d'hélicoptère. C'est aussi une équipe spécialisée dans les accidents technologiques, notamment les accidents dus aux radiations et les accidents chimiques. Ce travail de fond a été entamé depuis 10 ans par la direction générale de la Protection civile sous l'inspiration de son patron le colonel El Habiri. Cette organisation a permis la création de détachements de renfort et de première intervention (Drpi), dans les 48 wilayas. Prêtes à réagir à tout moment et à toute éventualité, ces équipes d'intervention rapide ont été dotées d'équipements et de matériels de sauvetage adéquats. ces équipes disposent, en cas de leur mobilisation, d'une autonomie totale de huit jours en matière de restauration et de logistique, ce qui leur permet d'être indépendantes de toute prise en charge par la wilaya sinistrée. Elles peuvent ainsi agir en un temps record en cas de catastrophe et soutenir les équipes d'intervention locales déjà en action. Pour maintenir et surtout entretenir cet esprit de vigilance, la direction générale de la Protection civile organise chaque année des stages de formation dans le domaine du sauvetage-déblaiement au niveau national. Dans ce cadre, des stages ont été organisés en France, et à Alger avec la venue d'experts étrangers dont des américains pour des recyclages de très haut niveau. Les formations ne sont pas uniquement destinées aux pompiers mais elles touchent également les citoyens. dont des journalistes qui ont appris «le geste qu'il faut pour sauver une vie». Il s'agissait de maîtriser le bon réflexe pour intervenir en cas d'accident, de malaise, de blessure ou de brûlure d'une personne... Des réflexes indispensables pour apporter les premiers secours. A travers ses cessions de formation, la Protection civile visait comme objectif celui d'avoir un secouriste pour chaque famille. Une initiative d'une très grande portée dans un pays en proie aux catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre et les inondations. Professionnels, aguerris, les éléments de la Protection civile font aujourd'hui la fierté du pays pour avoir hissé le drapeau national dans plusieurs pays pour des missions de secours et humanitaires. Ainsi, les pompiers algériens interviennent très régulièrement pour participer aux secours d'urgence partout où la situation l'impose. Au Mexique, au Salvador, en Arménie, en Egypte, en Turquie, en Inde, en Iran, au Maroc, de feux de forêt en France (août 2003), d'inondations au Soudan (septembre 1987) et au Yémen (novembre 2008) ou d'explosions, comme au Nigeria en 2002. Au péril de leur vie, ces hommes forcent l'admiration car ils ont de qui tenir: le colonel Mustapha El Habiri qui a construit le piédestal de la Protection civile sur du granit et l'histoire se chargera de la statue de cette institution.