Organisée par Trans-Cultural Dialogues et présentée comme une biennale culturelle pluridisciplinaire, la première édition de cette belle manifestation se déroulera à Alger du 6 au 15 novembre 2014. Un événement qui tombe à pic! Des couleurs, des formes, de la folie et de la fantaisie, rien de mieux pour embellir notre grisaille à quelques jours de la venue de l'automne et surtout redonner du punch à nos rues qui se meurent à l'ombre de l'ennui. Il fallait y penser et Djart l'a fait! En gros, Djart qui est une contraction des termes Djazaïr et Art, une combinaison qui sonne «Jar» signifiant voisin en arabe, est une manifestation pluridisciplinaire qui allie plusieurs médiums artistiques entre arts visuels, architecture, performances et recherches, en vue de réaliser plusieurs lieux a` ateliers créatifs mais aussi des discussions avec des artistes, amateurs, professionnels ou simple cireux sans oublier moult expositions, happenings et événements artistiques in situ divers. Présentée comme une biennale culturelle pluridisciplinaire, la première édition Djart'14 est organisée par Trans-Cultural Dialogues. Celle-ci est une plate-forme qui se compose d'un groupe de jeunes professionnels de différentes associations culturelles et artistiques euro-méditerranéennes. Cette plate-forme, nous dit-on «a pour mission d'examiner divers enjeux sociaux contemporains à travers une approche culturelle pluridisciplinaire, pour proposer des solutions et de nouveaux modèles durables de mobilité et d'échanges entre les acteurs culturels, artistiques et chercheurs de la région euro-méditerranéenne». Pour servir ce but, TCD organise un projet régional itinérant d'importance locale sous forme de biennale culturelle pluridisciplinaire qui se tiendra dans différentes villes du Bassin méditerranéen. Cette année, pour concrétiser la première édition de cette initiative, la ville d'Alger a été choisie à l'unanimité au vu de sa riche histoire, sa diversité culturelle et sa place de choix dans la zone méditerranéenne.» Aussi, la manifestation se déroulera à Alger du 6 au 15 novembre 2014. Elle comprendra un riche programme, très éclectique. A partir du 1er novembre, un atelier en plein air sera ouvert au public et portera sur la création de mobilier urbain qui servira à aménager l'un des espaces du centre d'Alger, à savoir la placette Benboulaïd. L'usage de matériaux recyclés et d'un peu de créativité sera la recette de cette activité. Elle seront conduite par l'architecte Salim Lamari et par un groupe d'étudiants de l'école des Beaux-arts d'Alger et de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme. Aussi, Djart, lance actuellement un appel à participation à l'une de ses activités à savoir le sticker lab. Vous avez d'ailleurs jusqu'au 25 octobre pour postuler. Animé par Walid Bouchouchi (Akakir), vous devriez envoyer à [email protected] des messages engagés, qui seront par la suite transformés sous forme de stickers collés dans les rues d'Alger. Si vos messages rentrent dans les thématiques de citoyenneté, mobilité, d'espace public et de mémoire collective, vous aurez la chance de figurer parmi les 15 participants qui seront sélectionnés et verront leurs messages, transformés en visuels artistiques, collés à Alger. Un minutieux travail de «laboratoire» qui se fera du 8 au 10 au niveau de l'Institut Cervantes. Walid Bouchouchi nous fera, lui, découvrir ses merveilles dans plusieurs espaces, cages d'escaliers comme il l'a déjà fait auparavant. Autre segment de cette grandiose manifestation est Histoire(s). Il s'agit d'une série d'installations sonores à travers laquelle, l'artiste tunisienne Nicène Kessontini nous cueille les témoignages de cinq Algériens au sujet de leur quotidien, que le public découvrira à travers un parcours allant de Maqam El-Chahid au Jardin d'Essai, passant par la grotte de Cervantes, la villa Dar Abdellatif ainsi que le musée des Beaux-arts d'Alger. «Un projet qui, au-delà de son objectif primaire de faire entendre ces histoires, vise à rappeler aux gens la richesse de certains lieux ayant perdu l'intérêt du grand public», affirme-t-on. Pour sa part, Salim Laâmri encadrera du 1er au 13 novembre un atelier de recyclage à la placette Benboulaïd, tandis que le photographe Youcef Crache avec son opération «Lightnin the City» compte bien durant un mois et ce à compter du 06 novembre, illuminer tout le tunnel des facultés d'Alger. S'associant à l'Aarc, Djart prendra place du 13 au 15 novembre à la villa Dar Abdellatif où plusieurs artistes vont y résider et ce, dans le cadre de l'action The Gathering Résidance/Calligraffiti. Le débat sera ouvert avec plusieurs intervenants le 13 novembre à la placette Benboulaïd où les jeunes artistes sont tous conviés à partir de 17h30.La musique ne sera pas en reste, puisque est programmé en soirée, au même endroit le groupe Yacine dans The oriental groove et le lendemain le groupe Democratoz. En journée, l'école Artissimo abordera le sujet de la mobilité artistique. Bref, il faudra être de mauvaise foi pour ne pas saluer cette initiative qui mettra l'art dans toute sa diversité à l'honneur, en le faisant aussi sortir des sentiers battus des initiés en le faisant partager et découvrir au grand nombre. Car la démocratie c'est aussi cela!