Deux des six locataires restants au 198 boulevard Hassiba Ben Bouali (commune de Belouizdad) sont venus hier à notre rédaction décrire l'insécurité dans laquelle ils vivent depuis ce fameux 28 octobre, date à laquelle 24 familles du même immeuble ont été relogées. Cette opération ressemble à une «arnaque» se plaint l'un des locataires qui n'avaient rien demandé, vu que leur immeuble était habitable avec sécurité. Le fil des évènements: le 28 octobre au soir (20h), des agents de l'APC remettent 22 décisions de déménagement et le lendemain (vers 2h00 du matin) ils reviennent pour remettre encore deux autres décisions, soit au total 24 notifications de déménagement. Ces «heureux» locataires malgré eux, car ils n'ont rien demandé, ont été relogés à la «Cité Verte» de Kraïcia dans la banlieue d'Alger. Il reste six autres familles dans cet immeuble auxquelles on a coupé l'eau, le gaz et l'électricité et qui demeurent dans «l'inconnu» avec des fenêtres démolies, des appartements livrés aux grands vents et des portes très peu sûres avec un rez-de-chaussée qui n'existe plus, pendant que des engins de démolition sont toujours en stationnement devant l'immeuble. «Arnaque» répète-t-il car il semblerait, selon lui que l'APC ait seulement besoin de ce terrain et que l'immeuble en question ne menace pas ruine du tout pour être inscrit comme IMR (Immeuble Menaçant Ruine). Reçus en audience par la présidente de l'APC de Belouizdad, cette dernière «étonnée» et «non informée», leur a affirmé que leurs dossiers étaient «archivés». Il faut préciser que les dossiers pour le déménagement «sans accord» des locataires, avaient déjà été préparés en septembre. Devant la protestation de certains, on leur avait ordonné de «sortir et de présenter un recours après!»