Issa Hayatou à son arrivée au Maroc Si le Royaume refuse d'organiser l'épreuve, la CAF devra trouver un nouveau pays hôte, faute de quoi, l'épreuve serait tout simplement annulée, ce qui constituerait une première. Le gouvernement marocain «prend le temps de la réflexion», avant de dire si le pays organisera la CAN 2015 en janvier, après le refus de la Confédération africaine de football (CAF) de la reporter, a indiqué récemment le ministre des Sports au Parlement à Rabat, selon son entourage, alors que la CAF a lancé le processus d'accréditation au moment même où elle attend toujours la réponse définitive des autorités marocaines. Les responsables marocains devaient donner leur réponse définitive hier, au moment où on mettait sous presse. Mais, une chose est sûre: la phase finale de la CAN est bel et bien maintenue à la date fixée. La preuve, sur son site, la Confédération africaine de football indique qu'elle «a le plaisir d'annoncer que le processus d'accréditation des médias souhaitant couvrir la phase finale de la coupe d'Afrique des nations, Maroc 2015, est ouvert du 06 novembre au 07 décembre 2014. La compétition est prévue du 17 janvier au 8 février 2015 au Maroc dans les villes d'Agadir, Marrakech, Rabat et Tanger. Les médias intéressés par la couverture de cette compétition peuvent procéder à une demande d'accréditation, exclusivement en ligne, via l'Espace média de la CAF (CAF Media Channel), accessible sur le site Internet de la CAF. L'inscription à l'Espace média est une opération préalable qui donne accès à la plate-forme de demande d'accréditation. La CAF a refusé au début de ce mois la demande de report formulée le mois dernier par le Royaume en raison de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, laissant cinq jours à Rabat, soit jusqu'à hier, au moment où on mettait sous presse, pour en conserver l'organisation ou jeter l'éponge. L'instance panafricaine doit ensuite se réunir le 11 novembre au Caire. «Le gouvernement prendra le temps de la réflexion avant de répondre», a déclaré le ministre, Mohamed Ouzzine, devant une commission parlementaire, dans des propos rapportés par son entourage. «C'est une décision stratégique et importante qui demande de la patience et une réflexion profonde», a-t-il ajouté, selon la même source. Lors de son point de presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a de son côté affirmé que le sujet n'avait pas été abordé durant le Conseil de gouvernement du jour. Il n'a pas donné d'indications sur la date précise à laquelle le Maroc entend répondre à la CAF. Si le Royaume refuse d'organiser l'épreuve, l'instance suprême du football africain devra trouver un nouveau pays hôte, faute de quoi l'épreuve serait purement et simplement annulée, ce qui constituerait une première. «Répondons aux questions quand elles se posent. Pour le moment, il y a une porte ouverte pour le Maroc», avait déclaré lundi dernier le directeur des médias, Junior Binyam, au terme des entretiens du président de la CAF, Issa Hayatou, à Rabat. Le Maroc, qui doit accueillir la CAN pour la deuxième fois, avait sollicité le 10 octobre dernier son report en raison de la propagation du virus Ebola, qui a fait près de 5000 morts depuis le début de l'année, essentiellement dans trois pays d'Afrique de l'Ouest (Guinée, Libéria, Sierra Leone). Il avait proposé de la reprogrammer en juin 2015 ou janvier 2016, sans succès. En attendant la réponse du Royaume, le tirage au sort reste programmé le 26 novembre à Rabat. Alors qui aura le dernier mot? Toute l'Afrique attend la réponse à cette question.