Le scanner, un moyen de détecter le cancer «recenser le nombre de patients souffrant du cancer permettra d'élaborer un fichier reposant sur une base de données de différents cancers et leur évolution.» Pour aider à mieux lutter contre le cancer, il a été décidé par les autorités compétentes d'adopter un logiciel du registre national du cancer qui sera disponible dans toutes les wilayas du pays afin de recenser le nombre de personnes atteintes de cancer. Cette décision lancée mercredi dernier à Alger à l'occasion d'une journée d'études sur le cancer, par Mme Badra Benkedadra, conseillère auprès du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, stipule que: «Un registre national du cancer sera mis en place, avant la fin de l'année, pour recenser le nombre de patients souffrant de cancer et permettra d'élaborer un fichier reposant sur une base de données de différents cancers et leur évolution.» Mme Benkedadra, qui a précisé que cette journée s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan national du cancer, a indiqué que l'exploitation de ce registre se fera à travers les 48 wilayas. Elle a mentionné que l'opération a débuté à Sétif pour la région Est et à Oran pour l'Ouest pour enfin se généraliser à Alger. Cette opération concerne l'identification de l'ensemble des types de cancers et de détermination des tranches d'âges et de sexes des personnes atteintes. Son rôle réside également dans la détermination des chiffres exacts de la prévalence et de l'incidence des cancers nationaux, a encore souligné Mme Benkedadra. Pour ce qui est de la méthodologie, la mise en oeuvre de cet outil d'information informatisé est, explique-t-elle, inspirée des standards internationaux des registres en matière des cancers. «Il a été établi dans un premier temps comme expérience pilote au niveau de la willaya de Sétif avec la constatation de bons résultats et l'élargissement de l'expérience aux autres régions du pays», a-t-elle indiqué. Cependant il est impératif, au lieu de recenser les cas de cancer, de réfléchir sérieusement à la création de centres de traitement de patients atteints de ce mal, de les doter de moyens adéquats, de dispenser une formation de paramédicaux spécialisés. L'on sait que de nombreuses wilayas ne disposent même pas de centre de radiothérapie obligeant les patients de se déplacer sur plusieurs centaines de kilomètres pour se faire ausculter. On déplore également que nombre de structures destinées à cette pathologie sont restées inachevées dans le pays. La rencontre, à laquelle ont pris part des épidémiologiques, des biologistes et des responsables d'établissements hospitaliers des wilayas dans l'ouest du pays, entre dans le cadre du plan de lutte contre le cancer, en application de l'instruction ministérielle de février 2014 relative à la gestion et l'organisation du registre du cancer. Il est toutefois utile de rappeler que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, avait affirmé il y a une semaine devant le Conseil de la nation, que son département avait élaboré un programme de formation au profit du personnel paramédical des centres anticancéreux (CAC), ajoutant que le secteur comptait actuellement 148 radiothérapeutes en plus des physiothérapeutes. Le ministre qui répondait à une question d'un membre du Conseil de la nation sur les qualifications du personnel en charge des appareils de radiothérapie et de leur maintenance, a annoncé l'élaboration d'un programme de formation au profit du personnel paramédical des CAC. Optimiste et pour le moins encourageant dans ses propos, le ministre a estimé que ce nombre de cadres était «suffisant pour faire fonctionner les appareils de radiothérapie disponibles actuellement et ceux qui seront prochainement acquis». Il a ajouté que la majorité des diplômés d'une promotion de 570 techniciens spécialisés en radiothérapie, dont la sortie est prévue cette année, seront employés dans les CAC. Boudiaf a, par ailleurs, affirmé, qu'un des deux fournisseurs devant assurer la maintenance des appareils fournis, avait décidé de la création d'un «centre de formation continue à Alger couvrant la région d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient». La formation concerne les radiothérapeutes, les physiothérapeutes et les ingénieurs chargés de la maintenance.