Les fiches de voeux seront traitées au niveau national. Les préinscriptions des nouveaux étudiants aux différentes universités du pays ont débuté hier et devraient, selon le ministère de l'Enseignement supérieur, se prolonger jusqu'au 10 août. Soit une période de dix jours. Cette première phase (préinscription) consiste seulement à remplir une fiche de voeux et ne veut nullement dire une inscription définitive. Les fiches de voeux seront par la suite traitées au niveau national. Après le traitement des fiches au niveau central par l'informatique, les responsables chargés de l'étude des dossiers donnent, dans un premier temps, les premières orientations en fonction des voeux formulés par les nouveaux bacheliers. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis, depuis hier, à la portée de tous les bacheliers un guide pour leur permettre une meilleure orientation. Ainsi, en plus de la fiche de voeux, les détenteurs du Bac à travers toutes les universités du pays disposaient du Guide du nouveau bachelier et qui explique dans le détail les conditions et modalités d'inscription dans les filières du système actuel de l'enseignement supérieur mais également les modalités d'inscription dans le nouveau système d'enseignement supérieur LMD, dont une dizaine d'universités seulement sont concernées par ce système expérimental. Hier matin, devant la Fac centrale à Alger, rebaptisée par le président de la République la semaine dernière Université Ben Youcef Benkhedda, des centaines de bacheliers, accompagnés de leurs parents, sont agglutinés devant le portail, ce qui signifiait un débordement à l'intérieur. Finalement, au bout de quelque temps, la situation a totalement été maîtrisée et il n'y aura point de bousculades à l'intérieur. C'est du moins ce que nous avons constaté de visu, hier à 14h où l'on a recensé, d'après un responsable du rectorat, pas moins de 500 préinscriptions en ce premier jour. Les nouveaux bacheliers que nous avons rencontrés sur place et qui s'attelaient toujours à remplir leurs fiches de voeux se disent satisfaits dans l'ensemble de l'accueil et de la manière avec laquelle est gérée cette première opération de préinscription. Il n'y avait , en effet, aucune file ni aucune autre bousculade ou cacophonie. Avec un taux de réussite historique de 42,52% aux examens de baccalauréat, l'Etat semble, cette année, mettre les bouchées doubles d'où l'organisation la semaine dernière des «portes ouvertes sur l'université», tenues au Palais de la culture Moufdi Zakaria, un rendez-vous auquel avait pris part le président Bouteflika en personne. La manifestation, qui s'est étalée sur près d'une semaine, avait incontestablement permis aux nouveaux bacheliers ainsi qu'à leurs parents d'avoir une première approche du monde universitaire. Mais au-delà des moyens déployés pour orienter les nouveaux étudiants, c'est, à juste titre, le problème du déficit d'enseignants qui se pose avec acuité. L'université algérienne manque, semble-t-il, de 35.000 enseignants. Si des solutions de rechange sont proposées par le ministère de l'Enseignement supérieur, notamment la durée des cours qui seront prolongés jusqu'à 18h30 dès la rentrée prochaine, il n'en demeure pas moins que le problème, malgré toutes les promesses reste entier. L'on s'interroge enfin : que va faire l'Etat face au flux des nouveaux bacheliers qui a pratiquement doublé cette année? Mais surtout y aura-t-il assez de places pédagogiques quand on sait qu'en temps normal, l'Etat trouve toutes les peines du monde à caser tous les étudiants.